La Suisse n’a pas besoin de faire plus pour protéger la biodiversité et la nature. Le peuple a rejeté dimanche l’initiative populaire «Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage» (Initiative biodiversité) par 63% des voix, selon un sondage de gfs.bern.
Selon des résultats partiels, Neuchâtel dirait non à 59,3%, Vaud à 62,8% et Fribourg à 68,6%. Le taux grimpe à 69,1% dans le Jura et à 74,2% en Valais. Au contraire, Genève dirait oui à 50,5%.
Outre-Sarine, le taux de refus est de 56,5% à Zurich. Il dépasse les 70% à Soleure, Saint-Gall, Thurgovie et Schwyz. Bâle-Ville répond par l’affirmative avec 57,2%.
Les résultats sont déjà définitifs en Valais, qui a rejeté le texte à 73,1%. Tout comme à Glaris (66% non) et Nidwald (75,8% non).
Campagne tendue
L’initiative réclame des moyens et des espaces suffisants pour mieux protéger la biodiversité et la nature, même en dehors des zones protégées, ainsi qu’une meilleure protection du paysage et du patrimoine bâti. Elle a fait l’objet d’une campagne tendue, ravivant le clivage urbain-rural.
La commission, composée d’organisations de protection de la nature et du paysage, est soutenue par les Verts, le PS et le PVL. Pour le Conseil fédéral, le Centre, le PLR, l’UDC ainsi que les milieux économiques et agricoles, l’initiative va trop loin. D’autres intérêts, comme l’approvisionnement énergétique ou la production agricole, ne doivent pas être oubliés.
/ATS