Pourquoi ce croissant est-il le meilleur de la Marne ? – .

Pourquoi ce croissant est-il le meilleur de la Marne ? – .
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Jeudi 11 avril, Nicolas Lapierre, boulanger-pâtissier établi à Sainte-Menehould (Marne), a annoncé avoir remporté le concours du meilleur croissant du département. 3 Champagne-Ardenne a voulu en savoir plus.

Mes croissants sont chauds, mes croissants sont bons… C’est ce que pourrait dire n’importe quel boulanger de France et de Navarre. Mais Nicolas Lapierre peut se targuer de proposer les meilleurs croissants du département, rien que ça.

Jeudi 11 avril 2024, ce boulanger-pâtissier établi à Sainte-Menehould (Marne), 4 166 habitants, a annoncé sa victoire au monde. croissant au beurre a été sacré meilleur du département, à l’issue d’un concours qui s’est déroulé deux jours plus tôt à Bezannes (Marne), dans la banlieue rémoise.

Mais qu’est-ce qu’un meilleur croissant ? Qu’a-t-il de plus que les autres ? France 3 Champagne-Ardenne s’est renseignée auprès de son concepteur, « pur produit local ». Il a fait face à un jury de neuf personnes “venant de tous les horizons de la vie”du professionnel au profane, qui ont soigneusement analysé et discuté les critères suivants :

  1. Apparence
  2. Laminage
  3. Goût
  4. Nid d’abeille

Tombé dans la minoterie à l’âge de 14 ans, Nicolas Lapierre n’en est jamais ressorti. “J’ai toujours adoré ça, je passais mes week-ends dans les boulangeries.” L’artisan n’a jamais cessé de vouloir fabriquer du pain et des pâtisseries. Après son apprentissage, il s’installe cinq ans à Germaine (Marne, connue pour son terrain de football et ses sangliers). Il s’installe ensuite à Sainte-Menehould, où il ouvre en 2014 aux côtés de sa compagne, Estelle Lapierre.

« Le croissant, comme la baguette, est un produit emblématique de la France. » Normal que l’artisan ait voulu le sublimer. Sa victoire au concours, « ça montre que dans notre pays, il y a encore des boulangers et pâtissiers qui font des produits maison ». Et il en est fier.

Si Nicolas Lapierre est aussi fier d’avoir passé toute sa vie dans la Marne, il vante aussi le caractère local de ses matières premières. Ils sont cultivés sur le territoire national. « Tout est français : le beurre AOP du Poitou-Charentes et la farine Label rouge de Verdelot, en Seine-et-Marne. » (vanté sur les réseaux sociaux, voir ci-dessous)

De quoi faire de bonnes pâtisseries, si l’on en croit le slogan, mais pas vraiment un ingrédient secret. “C’est plus une question de savoir-faire, c’est le plus important.” Et surtout de la qualité. Patience. Vite fait, mal fait ? Un peu, oui : le boulanger met une journée entière à préparer ses croissants.

« Nous travaillons avec le temps. Cela prend beaucoup de temps. Nous, un croissant, nous le faisons sur 24 heures. On ne fait pas ça en trois heures. On pétrit la pâte la veille, on la laisse reposer longtemps. On met aussi beaucoup de temps à laisser reposer, pour la pâte feuilletée. On ne peut rien faire de bon en très peu de temps. Le secret est le temps. C’est pareil avec une baguette.

Ce succès fait du bien, à l’heure où les boulangeries sont désormais aux prises avec « Des prix qui ont triplé. Nous n’avions pas le choix de nous adapter. Pour travailler, il faut de l’électricité. Nous sommes donc plus prudents. Notamment sur les prix d’achat des matières premières.»

Mais l’inflation ou la victoire à la concurrence, cela ne changera en aucun cas le prix du croissant au beurre de Nicolas Lapierre. Il coûtait 1,20 euro avant avril, et ce sera toujours le cas désormais. «Toujours 1,20 euro. On m’a déjà posé la question. Inutile d’augmenter : nous n’avons rien changé, le savoir-faire est le même, le même pour les matières premières.

Inutile d’augmenter : nous n’avons rien changé, le savoir-faire est le même, le même pour les matières premières.

Nicolas Lapierre, boulanger-pâtissier dont le croissant a remporté le concours départemental

Tout ça pour le plus grand bonheur « clients : ils sont contents. Tout Sainte-Menehould est heureux, c’est une petite ville ravie d’être citée. J’ai même des élus qui m’ont félicité. Ils sont fiers. Une petite ville peut-être, mais à la pointe de la modernité : un distributeur de baguettes y a été installé, un concept dont France 3 Champagne-Ardenne a déjà parlé.

Avec cette victoire de haut vol, Nicolas Lapierre complète son triptyque. Sa baguette traditionnelle et sa galette des rois avaient déjà été sacrées meilleures du département. « Il ne manquait plus que le croissant. Ma liste de réalisations est donc complète. Il plaisante en annonçant sa retraite prochaine (voir sa boulangerie sur le plan ci-dessous).

Il est encore très jeune, au sommet de la quarantaine. Et en 2025, l’artisan devra défendre son croissant face aux neuf autres croissants départementaux de la grande région. Avant, qui sait, peut-être brillant au niveau national.

Entre-temps, il s’est mis à faire biscuitun étonnant (explosif ?) mélange parisien entre un croissant et un cookie. “C’est fou depuis que nous avons commencé.” Pour cela, il n’y a pas de concours départemental. Du moins pour le moment.

 
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