Il manque 169 policiers à Montréal pour assurer une meilleure présence

Il manque 169 policiers à Montréal pour assurer une meilleure présence
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Il manque 169 policiers au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour pouvoir accroître sa présence sur le terrain, selon un syndicat qui presse « en urgence » Québec de financer un contingent spécial de plus d’une centaine de nouveaux agents.

« En ce moment, ça va dans la mauvaise direction. Le gouvernement doit accorder un statut particulier à Montréal et financer la sécurité publique des citoyens», insiste Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal, en entrevue avec Le journal.

En 2022, Geneviève Guilbault, alors ministre de la Sécurité publique, promettait d’augmenter l’effectif net des policiers de 450 policiers dans la métropole au cours des cinq prochaines années afin d’améliorer leur présence sur le terrain face à la montée des violences. armée et le sentiment d’insécurité.

Toutefois, le Service de police de la Ville de Montréal peine à suivre ce rythme et se retrouvera à court de 169 policiers en 2024 par rapport aux objectifs de cette année du ministère de la Sécurité publique (MSQ) si rien n’est fait pour augmenter les embauches.

Le départ de M. Francoeur intervient alors qu’il témoignera mardi à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires.

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Cohorte dédiée refusée

L’an dernier, une toute première cohorte spéciale de 108 policiers destinée au SPVM a été formée à l’École nationale de police du Québec (ENPQ).

Toutefois, une demande de formation du même nombre d’agents pour cette année a été refusée par le MSQ. M. Francoeur demande au ministère de revenir sur sa décision.

«Montréal ne peut pas se permettre de se désengager du ministère de la Sécurité publique», a expliqué M. Francoeur. Présentement à Montréal, il y a 6 000 dossiers d’enquête qui sont sur la glace faute de personnel pour les traiter, dont 500 dossiers d’agression sexuelle», soutient M. Francoeur.

Le dirigeant syndical évoque également « la baisse du sentiment de sécurité » des citoyens, que ses policiers observent sur le terrain.

M. Francoeur demande également au gouvernement de revenir sur sa décision de mettre fin au financement de l’Équipe de concertation et de mobilisation communautaire (ECCR), un « non-sens » selon lui étant donné qu’elle répondait notamment à la crise de l’itinérance.

L’académie de police surpeuplée

Malgré de nouveaux investissements l’an dernier qui ont presque doublé sa capacité de formation, l’ENPQ n’est pas en mesure de répondre à la demande à Montréal sans une cohorte dédiée, selon M. Francoeur.

« L’ensemble de la communauté policière est en compétition pour les candidats. Nous avons un contingent de nouveaux [employés] cette semaine, ils auraient dû être 40 et ils ne sont que 19. Les autres ont été embauchés ailleurs», explique-t-il.

Attirer des recrues à Montréal représente toujours un défi selon ce dernier, notamment en raison du prix des logements et des enjeux de mobilité dans la métropole.

La Fraternité rapporte également une augmentation de la charge de travail de ses membres.

« Ces dernières années, nous sommes passés de 1 500 à 2 000 services de sécurité [déploiement pour des événements] par an. Cela demande beaucoup de personnel. Les guerres en Ukraine et en Israël apportent leur lot de manifestations», affirme M. Francoeur.

 
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