Affaire Amay : « Je vais donner suite à cette affaire »
Dans l’affaire du 4e bataillon du génie d’Amay, la justice a tranché. Et vous ?
Malheureusement, le parquet de Liège n’a pas donné suite à l’affaire, mais les faits sont suffisamment graves pour qu’ils soient poursuivis. Les procédures qui avaient été engagées et suspendues le temps de l’enquête reprendront au niveau disciplinaire et statutaire. Cela pourra aller jusqu’au non-lieu, en fonction de la gravité des faits. Je vais toujours jusqu’au bout. Je ne tolérerai jamais cela. Je rappelle que le précédent gouvernement MR-NVA avait laissé des dossiers de personnes non poursuivies. Ce n’est pas acceptable.
Etes-vous prêt pour les élections locales ? Confiant ?
J’ai fait de très bons résultats à Tournai aux élections fédérales. Je connais la réalité du terrain avec une grande expérience communale. La campagne n’est pas facile. Au niveau communal, notre bilan est exceptionnel avec des gens de terrain et un bourgmestre (son associé) connu pour ça. Pour nous, ça a toujours été Polo et Lulu, tout simplement. Cela a toujours été notre slogan. Sur le terrain, on est très bien accueilli.
Êtes-vous également confronté à des agressions, comme d’autres élus ?
L’agression sur les réseaux sociaux concerne tout le monde. Je me suis également exprimée à ce sujet. Il faut la dénoncer. Je réponds à ma manière sur le terrain. Je réalise des capsules vidéos Dans les Paniers de… Je suis allée à la rencontre d’hommes et de femmes de terrain issus de différents métiers (médecin généraliste, infirmière, maraîchère, agent de sécurité…). J’avais envie de m’orienter vers des métiers que je connaissais un peu moins et qui méritaient un relais.
Dans les municipalités, la tentation sera-t-elle grande de voter également pour MR-Engagés ?
Ma crainte, c’est vraiment, pour la population, de voir le MR et la NVA dans les communes. Il faut garder des représentants socialistes pour qu’ils puissent dire ce qui ne va pas. Il faut se rendre compte que les charges sur les CPAS vont augmenter s’ils arrivent au pouvoir. Il ne faut pas que la population se fasse avoir deux fois.
Armée : « Nous continuons à former les Ukrainiens »
Où en sommes-nous aujourd’hui dans notre aide à l’Ukraine ?
« Le ministère de la Défense conserve les mêmes responsabilités, que l’on soit dans les affaires courantes ou non. A long terme, la négociation reste une priorité pour sortir de ce conflit. Il faudra bien le faire un jour et s’asseoir autour de la table. Le défi majeur pour l’Ukraine est de maintenir la percée en Russie tout en tenant sur son territoire au niveau de la percée russe. »
Quand allons-nous leur donner nos F16 ?
« Actuellement, nos avions restent en Belgique, car nous en avons encore besoin. Nous sommes encore en transition pour les F35. Je vous rappelle que les Danois ont envoyé des F16 et en enverront d’autres. Pour les pilotes ukrainiens actuellement formés, le nombre de F16 est suffisant. Si nous envoyions dix F16 de plus, il n’y aurait pas assez de pilotes. Actuellement, ils ont besoin de formation pour les pilotes et les techniciens. Nous continuons à le faire. »
Que leur est-il fourni en ce moment ?
« Nous continuons à fournir une aide matérielle, des véhicules Lynx, des mines antichars, des grenades… Nous sommes toujours dans les 6 coalitions : F16, déminage (nous leur fournissons un chasseur de mines et nous continuons à former à ce niveau avec les Pays-Bas), cyber, artillerie (nous nous sommes engagés à fournir des Caesar
). Nous avons fourni une aide de 900 millions en 2024 et 3 063 militaires ukrainiens ont été formés par la Belgique. Nous ne les décevrons pas. Les gens doivent comprendre que si nous laissons tomber l’Ukraine, Poutine ne s’arrêtera pas.
César : Camion équipé d’un système d’artillerie
Sans oublier Gaza ?
« Nous avons récemment envoyé un avion avec des produits de première nécessité pour la population de Gaza. »
Que ferez-vous lorsque le gouvernement sera en place ?
« Je serai député fédéral et président de la commission de la santé. Je veux apporter un bon soutien aux soignants… et aux patients. L’accès aux soins de santé est une priorité. Il faut aussi améliorer les conditions de travail du personnel soignant. Je n’ai pas choisi la santé par hasard. Pour moi, la santé et la sécurité sont les fondements de la société. J’ai visité de nombreux hôpitaux et maisons de retraite. J’ai pu constater les conditions de travail. L’offre de soins en santé mentale doit être améliorée. Il faut des soins adaptés. Nous ne sommes rien… quand nous ne sommes pas en bonne santé. »
Êtes-vous inquiet de l’avenir de la santé avec le prochain gouvernement en place ? Quand j’ai vu le tableau budgétaire qui pourrait conduire à un déficit cumulé de plus de 3 milliards, je me suis posé des questions. Cela signifie non seulement qu’on ne refinancera pas la santé… mais que des économies seront également réalisées. L’annonce de réduire le statut BIM est incompréhensible. En tout cas, il n’y a pas de miracle. Quand on décide de ne pas déranger le pourcentage le plus riche de la population, qui spécule et joue en bourse, cela entraîne inévitablement un impact sur les travailleurs et la classe moyenne.
