Publié le 22 septembre 2024 à 08:28. / Modifié le 22 septembre 2024 à 08:30.
Ma semaine suisse
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On a beau chanter l’hymne aux frontières sur tous les tons, la réalité est que le retour des États-nations et des contrôles aux frontières sur le sol européen est une tragique illusion. L’expression du profond désarroi des gouvernements européens face au mécontentement social et à la montée électorale de courants identitaires, nationalistes ou racistes. Mais aussi face à la légitime demande de sécurité des citoyens, attachés à la démocratie. Or, on leur propose les contrôles aux frontières contre l’immigration comme un os à ronger en attendant les élections. Comme l’a rappelé l’ancien directeur des douanes suisses Christian Bock lors d’une assemblée de l’UDC ce printemps, « dès qu’un migrant prend la route, il est extrêmement difficile de l’arrêter. La plupart des migrants finissent par arriver dans le pays de leur choix. »
Evidemment, face à la droite nationaliste, l’ancien directeur des douanes ne pouvait pas intituler son exposé autrement qu’en affirmant que « les contrôles aux frontières rendent la Suisse plus sûre ». Mais voyons où il place la frontière : « Pour la Suisse, en tant qu’Etat membre de l’espace Schengen, les frontières extérieures de l’UE constituent ses propres frontières… La protection de nos frontières commence dans le pays d’origine » de l’immigration.
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