dans la Vienne et les Deux-Sèvres, les arboriculteurs se préparent au gel

dans la Vienne et les Deux-Sèvres, les arboriculteurs se préparent au gel
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En ce moment, le quotidien des arboriculteurs et vignerons du Poitou est rythmé par la météo. Du matin au soir, ils surveillent l’évolution des températures en espérant passer les grosses gelées qui affectent d’autres départements. Mais les nuits de lundi à mardi et de mardi à mercredi s’annoncent froides avec des gelées matinales attendues, certains ont donc sorti leur équipement antigel, au cas où.

Floraison précoce, gelées tardives, plus de risques

Aux vergers des Savoies, à Vouneuil-sur-Vienne, Emmanuel Fournier a sorti les radiateurs au pied de ses poiriers, au pied de son exploitation d’une dizaine d’hectares, comme des braseros à allumer pour réchauffer la température en cas de gel. . Depuis vendredi dernier, il fait un dernier point météo le soir et se lève tôt le matin pour va vérifier que rien n’est gelé. “J’ai aussi des sondes avec une alarme qui me prévient si la température avoisine 0 degré”explique celui qui dirige cette exploitation familiale depuis une quarantaine d’années.

Évidemment, dans cette situation, “on ne dort pas très bien”, témoigne l’agriculteur qui relativise. Cette fois, les températures ne devraient pas trop baisser, même si “on a toujours des surprises fin avril”. Il y avait aussi le week-end d’avant, « avec presque 30 degrés »pluie en quantité très importante cet hiver et grêle. « Dérèglement climatique », auquel les professionnels doivent désormais continuellement s’adapter.

Durant cette période, avec des risques de gel, Emmanuel Fournier est en alerte, prêt à se mobiliser en cas de fort gel. © Radio-France
Manon Vautier-Chollet

Si les pommiers sont assez résistants tant que les températures ne baissent pas trop, on s’inquiète pour les poiriers, les cerisiers, les pêchers ou encore les abricotiers.

De plus, la floraison a été encore précoce cette année. «Nous étions environ deux semaines en avance. Ce qui devrait fleurir aujourd’hui passe à l’étape suivante avec les fruits aussi petits que les billes sont plus fragiles en cas de gel », témoigne Jacques Pérochon, arboriculteur à Clessé et vice-président du syndicat des arboriculteurs des Deux-Sèvres. C’est d’ailleurs cette précocité qui ajoute “Encore plus de risques avec les gelées de fin avril», même si les températures ne devraient pas cette fois aller trop loin dans le négatif, du moins l’espèrent-ils.

Comme d’autres, Emmanuel Fournier utilise des sondes pour prendre la température en direct dans les vergers. © Radio-France
Manon Vautier-Chollet

Face à cette situation, certains arboriculteurs et viticulteurs ont donc investi – depuis plusieurs années – dans des équipements antigel comme des radiateurs, bougies ou arroseurs notamment. Mais cela a un coût. « C’est 15 000 euros pour 200 radiateurs, sans compter le carburant qui est aussi très cher », explique Emmanuel Fournier. “Cela coûte de plus en plus cher et même si certaines aides existent, tout le monde n’y a pas accès.»ajoute Jacques Pérochon.

Certains, ne manquant souvent pas de moyens, choisissent donc de s’en passer et se retrouvent encore plus démunis en cas de gel, parfois synonyme de perte de tout ou partie d’une récolte.

 
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