les autorités veulent « envoyer un message clair »

les autorités veulent « envoyer un message clair »
les autorités veulent « envoyer un message clair »

Plus de 120 policiers provenant de 25 corps policiers ont été déployés vendredi soir dans le cadre d’une opération provinciale d’envergure contre le crime organisé.

Ainsi, les agents se sont rendus dans plusieurs établissements licenciés à travers le Québec, notamment dans les grandes régions de Montréal et de Québec ainsi qu’en Outaouais, à Longueuil, à Granby, en Mauricie et au Saguenay.

Selon Nicolas Scholtus, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), le but de cette opération était de envoyer un message clair aux organisations criminelles organisées et d’accroître la visibilité du service de renseignement de la police.

La SQ souligne que les interventions comme celle réalisée vendredi soir ne sont pas rares et surviennent tout au long de l’année.

Parfois, nous rencontrons dans ces établissements des individus connus des services de police, donc pour nous et pour les organismes policiers, c’est une stratégie de recueillir des informations sur ce type d’individus.

Une citation de Nicolas Scholtus, porte-parole, Sûreté du Québec

Cette opération a été coordonnée par la Direction nationale du renseignement et de l’analyse de la SQ dans le cadre de la stratégie provinciale de lutte contre le crime organisé, baptisée Centaure.

Les résultats de l’opération devraient être rendus publics lundi.

Les tensions augmentent

Ces interventions surviennent quelques jours seulement après la mort d’un garçon de 14 ans près d’une cachette liée aux Hells Angels à Frampton, en Beauce.

Vendredi, des informations obtenues par Radio-Canada faisaient état des craintes du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) face à la hausse de la violence liée aux gangs de rue.

Les autorités craignent même une guerre encore plus sanglante que celle qui a eu lieu dans les années 1990.

Minh-Tri Truong, ancien commandant du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), estime que la structure plus hétérogène des gangs de rue qui s’opposent aux Hells Angels pourrait compliquer le travail des policiers.

Minh-Tri Truong a travaillé pendant 30 ans au Service de police de Montréal.

Photo: Radio-Canada

Ce qui les caractérise, c’est la désorganisation, l’improvisation. Ils sont beaucoup plus opportunistes, ce qui représente à la fois leur force et leur faiblesse. Il faut dire aussi qu’ils sont beaucoup plus nombreux que les motards criminels.a-t-il déclaré dans une entrevue à Radio-Canada.

Les membres des gangs de rue seraient également plus difficiles à espionner et à surveiller, selon l’expert, car ils restent rarement au même endroit et changent fréquemment de véhicule.

Les enquêtes doivent être adaptées au profil des organisations et, cette fois, [les policiers] devra agir très différemmentdit Minh-Tri Truong.

La population est inquiète

Les récents événements violents n’ont pas manqué d’inquiéter certains citoyens interrogés par Radio-Canada samedi, dont Josée Fortin, qui pense à ses petits-enfants.

Elle se souvient entre autres de la mort du petit Daniel Desrochers, 11 ans, survenue à l’été 1995 à la suite d’affrontements entre le crime organisé à Montréal.

Ce sont les innocents qui paient pour cela. C’est ce que je crains.elle confie.

Dominique Audrey dit avoir de l’empathie pour les parents dont l’avenir est compromis brise par les actes du crime organisé.

J’ai peur pour nos enfants, j’ai peur pour le monde de demain, pour ce qu’il va devenir. C’est de pire en pire.elle croit.

Avec des informations de Louis-Simon Lapointe et Rosalie Sinclair

 
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