Une pétition réclame la prolongation du moratoire sur les cultures OGM – rts.ch

Il y a encore trop d’incertitudes en la matière pour lever le moratoire, estime l’Association pour une alimentation sans organismes génétiquement modifiés, qui regroupe plusieurs organisations dont Bio Suisse et Uniterre. Parmi les défis figurent de nouvelles techniques, notamment CRISPER, ces petits ciseaux moléculaires utilisés pour réaliser la sélection végétale. Le Conseil fédéral travaille sur un projet de consultation autour de ces nouvelles technologies pour cet été.

Faites preuve d’une grande prudence

Fabien Fivaz, conseiller vert national et président de l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique, estime mardi dans La Matinale qu’il faut faire preuve d’une grande prudence. «Nous partons du principe qu’aujourd’hui le droit génétique couvre très bien tout le domaine», estime Fabien Fivaz.

Selon lui, le risque est que «le Conseil fédéral décide de sortir les plantes du cadre de la loi génétique et qu’à ce moment-là, on ait enfin une autorisation à grande échelle, sans aucune analyse de risque et sans qu’elle soit nécessaire». Il y aura de véritables études réalisées sur l’impact de ces plantes sur d’autres cultures, sur l’agriculture biologique, sur l’environnement, sur la santé humaine. L’alliance veut éviter « une autorisation sans conditions », dit-il.

Bientôt une initiative populaire

L’Association pour une alimentation sans OGM a déjà annoncé le lancement d’une initiative populaire en ce sens cet automne. Elle est déterminée à faire pression, notamment face aux milieux économiques.

Depuis 2005, un moratoire sur les OGM est en vigueur en Suisse. La culture de ces plantes n’est autorisée qu’à des fins de recherche et les aliments génétiquement modifiés ne peuvent pas être vendus. Le moratoire a été prolongé à plusieurs reprises par le Parlement, la dernière fois en 2021.

Sujet radio : Camille Degott

Adaptation web : Julie Liardet avec ats