Un interprète pour passer le permis chez BXL ? Il a existé jusqu’en 2019 mais « certains traducteurs ont triché en donnant plus d’informations que prévu »

Un interprète pour passer le permis chez BXL ? Il a existé jusqu’en 2019 mais « certains traducteurs ont triché en donnant plus d’informations que prévu »
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C’est la proposition qui fait polémique sur les réseaux sociaux ce lundi matin. Les députés socialistes Hasan Koyuncu, Ibrahim Donmez et Sevket Temiz proposent de réintégrer des interprètes pour passer le permis de conduire pratique ainsi qu’une traduction pour le permis théorique. “La maîtrise d’une des deux langues (nationales) ne devrait pas constituer un obstacle. Le plus important est de maîtriser les panneaux de signalisation, explique le premier cité dans une vidéo publiée sur X. »L’impossibilité de passer l’examen théorique du permis de conduire dans une langue autre que celles actuellement autorisées est d’autant plus paradoxale que, pour certaines catégories de personnes, la possession d’un permis de conduire est indispensable à leur intégration rapide sur le marché du travail. Cette restriction a des répercussions importantes sur l’insertion sociale et professionnelle des personnes ne maîtrisant pas les langues autorisées.

Très vite, la proposition a fait réagir sur X, certains accusant cette proposition d’être communautariste et électoraliste. Le président du MR de Bruxelles, David Leisther, estime que « le« Le communautarisme n’a décidément qu’un seul langage, celui de la gauche ».

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Deux cas par mois

En réalité, qu’est-ce que c’est ? Il y avait en effet la possibilité d’être accompagné par un traducteur pour passer les examens de conduite jusqu’à fin avril 2019. »Certains traducteurs ont triché en donnant plus d’informations que prévu», note Myriam Van Winghe, monitrice d’auto-école à l’agence Escam basée à Etterbeek. Depuis, seule la traduction en anglais est acceptée »,mais attention, le candidat doit verser 80 euros en espèces au traducteur en fin de séance», explique le moniteur qui utilise ce service «environ deux fois par mois, et tout le monde comprend toujours ce qui se dit». Elle assure toutefois qu’elle n’est pas opposée à un retour à la traduction en plusieurs langues, “à condition que personne ne triche», ce qui impliquerait peut-être la nécessité d’une agrégation.

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Autre chiffre intéressant, dans une étude publiée en 2008 par le chercheur Rudi Janssens, il ressort que 95,52% des Bruxellois estiment (par eux-mêmes) qu’ils parlent très bien le français. Pour 33% en néerlandais, un chiffre quasiment identique à l’anglais.

Lorsque la restriction est tombée en avril 2019, le Syndicat professionnel des traducteurs et interprètes assermentés (Uptia) a estimé que les épreuves d’obtention du permis de conduire s’apparentaient davantage à celles “un examen de langue déguisé”, car les prérequis linguistiques requis pour passer l’examen étaient plus complexes que ceux requis pour obtenir la nationalité belge. “L’examen de conduite ne doit pas tester les connaissances linguistiques mais plutôt les compétences nécessaires pour conduire en toute sécurité.

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