Sa soif de vengeance le conduit devant la cour d’assises de Paris. Un professeur de guitare est jugé avec cinq autres personnes à partir de ce lundi 22 avril 2024, rapporteAgence France-Presse. Il est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat de son kiné, l’accusant d’être à l’origine de son handicap dû à une mauvaise prise en main il y a dix ans.
Dans cette affaire, dix personnes ont été déférées à la justice, indique leAFP. Mais trois d’entre eux, de nationalité géorgienne, ne sont pas en France et font l’objet d’un mandat d’arrêt, tandis qu’un dernier est mort en détention en février dernier. Les six accusés feront principalement face à des accusations de « tentative de meurtre en bande organisée » et d’« association de malfaiteurs ». Un ami du principal accusé ne sera jugé que pour « non-dénonciation d’un crime ».
Le kiné a été renversé par une voiture en plein Paris
Les faits remontent au 6 mai 2019. Alors qu’il traversait une rue au XVIee arrondissement de Paris, le masseur-kinésithérapeute avait été délibérément renversé par une voiture qui avait pris la fuite. Il s’en est sorti miraculeusement avec un hématome au pied et un traumatisme à la jambe, précise leAFP.
Aux enquêteurs, il avait fait part de ses soupçons concernant une ancienne patiente. Ce dernier l’avait agressé devant le conseil de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes et avait obtenu, après plusieurs expertises médicales, une indemnisation de 30 000 € de la part du kinésithérapeute.
Des hommes de main sont arrivés de Géorgie
Les écoutes téléphoniques ont révélé que le professeur de guitare nourrissait toujours un désir de vengeance à son encontre. Les enquêteurs ont établi que sa compagne et son père, tous deux Géorgiens, avaient servi d’intermédiaires pour recruter des hommes de main, également Géorgiens. Trois personnes, venues spécialement de Géorgie par avion, auraient commis l’attentat du 6 mai avant de quitter la France.
D’après l’écoute, le professeur de guitare avait voulu monter une nouvelle attaque après l’échec de cette première tentative. Mais les enquêteurs l’avaient arrêté à temps avec d’autres suspects, précise leAFP.
Au cours de l’enquête, l’accusé a toujours nié avoir voulu la mort de la victime et nié avoir été l’instigateur de son agression. Contacté par leAFP, sa défense n’a pas souhaité s’exprimer. Le procès est prévu jusqu’au 10 mai.
