les restrictions sont là pour rester au Québec

les restrictions sont là pour rester au Québec
les restrictions sont là pour rester au Québec

Malgré un tollé l’hiver dernier contre les restrictions imposées au chauffage au bois, l’administration Marchand persiste et signe avec sa nouvelle réglementation, pour la santé des citoyens.

« Ce n’est pas une mesure environnementale, c’est une mesure de santé publique », insiste Marie-Josée Asselin, vice-présidente du comité exécutif responsable du dossier. « Ce sont 100 décès par année qui pourraient être évités en n’ayant que des appareils certifiés au Québec », souligne-t-elle, citant des études qui démontrent qu’une exposition prolongée aux particules fines émises par le chauffage au bois fragilise la santé et cause des décès prématurés.

Ce message, dit-elle, commence à se propager dans la population. « Les citoyens du Québec sont généreux et altruistes. Personne ne veut contribuer à ce que son voisin soit dans une mauvaise passe. »

Le nouveau règlement prévoit l’interdiction des poêles à bois non certifiés en 2026, l’interdiction d’installer de nouveaux foyers et l’interdiction d’utiliser ces appareils à partir de 2030. Il permet également à la Ville d’interdire tout chauffage au bois en cas de mauvaise qualité de l’air. L’hiver dernier, la mesure n’a été utilisée qu’une seule fois, en février.

13 200 appareils déclarés

Au cours des huit derniers mois, 13 200 propriétaires ont enregistré leurs appareils de chauffage au bois. Il s’agit désormais d’une obligation décrétée par la Ville. La Ville estime qu’il y a entre 25 000 et 30 000 appareils sur son territoire. « Il y a eu un boom des enregistrements l’hiver dernier, confirme le directeur de la prévention et de la qualité de l’environnement, Matthieu Alibert. Mais cet été, les enregistrements ont ralenti. La Ville compte reprendre ses efforts de communication pour inciter les citoyens à se conformer. M. Alibert estime qu’on finira par atteindre un plateau et que certains résidents récalcitrants refuseront de déclarer leur poêle. Dans ces cas-là, il souligne que des amendes sont prévues et pourraient être imposées après plusieurs rappels.

Les leçons tirées de la « saga » de l’hiver dernier

La Ville a tiré les leçons de la saga de l’hiver dernier, lorsque plusieurs citoyens ont protesté contre l’interdiction du chauffage au bois par la Ville lors d’un épisode de mauvaise qualité de l’air.moi Mme Asselin estime qu’il faut mieux communiquer, rappeler que c’est temporaire, et surtout « être prévisible » pour que les citoyens soient informés avant que « ça explose dans les médias ». Elle n’a pas été surprise de la réaction des citoyens, plus « sensibles » après une période de pandémie où « les libertés individuelles ont été restreintes au nom du bien-être collectif ». Elle constate toutefois que le message est mieux compris. L’interdiction peut aussi être décrétée à titre préventif, lorsque les conditions sont réunies pour une dégradation rapide de la qualité de l’air, rappelle Mmoi Asselin.

Aucune amende infligée

Depuis l’adoption de la nouvelle réglementation, aucune amende n’a été infligée aux citoyens récalcitrants. Nous misons sur la sensibilisation, précise Matthieu Alibert. « C’est une nouvelle réglementation. Nous ne voulons pas frapper les citoyens à ce stade de l’intégration de la réglementation. Peut-être que les citoyens ne sont pas au courant ou ne comprennent pas. L’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre. »

Les discussions se poursuivent avec les fabricants

La Ville poursuit les discussions avec les fabricants, qui souhaiteraient que les foyers d’ambiance soient certifiés et autorisés par la nouvelle réglementation. Cela est toutefois complexe, explique le responsable du dossier, puisqu’il est difficile d’établir des comparaisons dans les tests sur les émissions de particules des foyers d’ambiance et des poêles à bois certifiés. La Ville de Québec a donné un mandat d’analyse à des chercheurs universitaires pour comparer les émissions de différents types d’appareils. Selon Matthieu Alibert, il sera peut-être alors possible de bonifier la réglementation et le programme d’aide, qui prévoit une subvention maximale de 1000 $ pour remplacer un appareil non certifié par un certifié ou par un poêle au gaz. En attendant, les fabricants travaillent à des solutions pour améliorer la performance de leurs appareils.

Pas d’interdiction totale en vue

À Québec, il n’est pas question d’interdire complètement le chauffage au bois, insiste la conseillère Marie-Josée Asselin. Entre un scénario où il n’y aurait pas de chauffage au bois et un scénario où tous les appareils sur le territoire seraient certifiés, « la différence n’est pas très grande », démontrent les études. « On ne veut pas aller vers une interdiction complète, mais la certification est essentielle », insiste-t-elle. « On a tout à gagner à s’adapter », rappelle l’élue, soulignant les effets néfastes des particules fines des poêles non conformes sur la santé des citoyens. « Le chauffage au bois est culturel au Québec, mais je pense qu’à mesure que nos connaissances scientifiques s’affineront, il y a des comportements qui ne sont plus pratiqués. »

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