En Loire-Atlantique, ce club de karaté brise le tabou des règles

En Loire-Atlantique, ce club de karaté brise le tabou des règles
En Loire-Atlantique, ce club de karaté brise le tabou des règles

Par

Editorial Guérande

Publié le

21 septembre 2024 à 11h00

Voir mes actualités
Suivez l’écho de la péninsule

LE club de karaté de Guérande (Loire-Atlantique) n’a pas attendu que le sujet des règles des athlètes féminines soit abordé lors des JO de Paris 2024 pour prendre des mesures.

Adapter

Au Timing Karaté Club Guérande, présidé par Valentin Billaud, les athlètes féminines représentent près de 50% des effectifs.

Cette féminisation induit des adaptations.

Alexandre Lelièvre, entraîneur, maître karaté 5ème dan du club.

Parmi eux, la prise en compte des périodes menstruelles.

Des leggings noirs au lieu du kimono blanc

Pendant leurs règles, les karatékas ne sont plus obligés de porter un kimono blanc, le club s’engage à déroger à la tenue réglementaire pour accepter les leggings et les joggings de couloir noirs. Les séances d’entraînement sont également adaptées.

Dans la gentillesse, on peut dire que nous avons nos règles, que nous sommes fatigués, que nous sommes moins en forme, que nous avons des douleurs, et chacun s’adapte, y compris notre entraîneur.

Virginie, ceinture marron, est venue au karaté à 40 ans pour accompagner sa fille.
Vidéos : actuellement sur News

« Avant, pendant mes règles, je ne venais pas. »

Ces ajustements concernent également laendométriose qui touche plusieurs femmes du club. « Une maladie dont on peut parler ici, qui provoque des douleurs. La précaution est d’éviter les coups, non pas que le karaté soit un sport violent, mais on peut toujours prendre un coup », ajoute Virginie.

« Avant, pendant mes règles, je ne venais pas. Maintenant, je continue à venir, c’est important car j’aime le sport », confie Lénéa, 16 ans et ceinture verte.

Aurore, Lénéa and Virginie, surrounded by Alexandre Lelièvre and Valentin Billaud ©Jean-Pierre Riou

La gentillesse et la confiance

Dans une sororité puissante, l’accueil des adolescentes se fait naturellement, avec une bienveillance qui inspire confiance, de la part de leurs aînées, des garçons, et de l’entraîneur.

« Le karaté développe les aptitudes physiques et mentales, à être fort, à se battre dans la vie, mais aussi à se défendre. C’est un plaisir qu’on devrait pouvoir avoir à tout moment », expliquent les athlètes.

« Ces sujets ne sont jamais abordés »

Pour Alexandre Lelièvre, « en tant qu’entraîneur, ce sont des sujets qui ne sont jamais abordés dans nos formations. Notre sport est un sport de combat, où il faut être fort, où tout le monde est traité de la même manière. Ce n’est pas facile de montrer ses faiblesses, ni d’en parler. Mais on y tient vraiment, le but est d’accueillir tout le monde. »

Les femmes peuvent avoir des règles, des problèmes périnéaux après l’accouchement ou souffrir d’endométriose. Elles sont fatiguées, ont des douleurs. Il faut accueillir les difficultés.

« Faire du sport permet de se détendre et de soulager les douleurs. Le club montre que c’est possible, c’est une réussite, une fierté », conclut l’entraîneur.

Pratique : Timing Karaté Club Guérande sur internet tkcg.fr, Tél : 06 31 64 97 39, pour tous, à partir de 4 ans, baby-karaté 4-6 ans, enfants 5-12 ans, puis ados-adultes

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Objectif : récolter des fonds
NEXT L’équipe de France qualifiée pour la demi-finale de la Coupe du Monde après sa victoire face au Paraguay (2-1)