Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe au maire de Besançon chargée de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à « retourner aux urnes ».
Aline Chassagne et Wiam Bama ©PCF
« Cette journée a profondément changé la place des femmes dans la société et les relations entre les sexes. Les femmes ont pu glisser leur bulletin dans l’urne et entendre « Voté » dans les mêmes conditions que les hommes ! Quelle injustice enfin réparée en France, après plusieurs décennies de combats, 153 ans après la déclaration des droits des femmes et des citoyens par Olympe de Gouges.a déclaré Aline Chassagne ce matin.
Et d’ajouter : « Merci à tous ceux qui se sont battus pour que nous puissions avoir ce DROIT aujourd’hui. Plusieurs femmes se sont présentées aux élections pour faire bouger l’opinion publique. A commencer par Joséphine Pencalet, une ouvrière communiste élue aux élections municipales de 1925, soutenue par les députés. Cette victoire fut ensuite annulée par les sénateurs sous prétexte qu’elle n’était pas légale ! Puis ce fut Louise Weiss aux élections de Montmartre en 1935.
« Il faut convaincre les citoyens de l’importance d’exercer leur droit de vote face à une abstention record »
L’adjoint au maire de Besançon a également noté que « Même si aujourd’hui aucune barrière juridique n’empêche les femmes de s’exprimer par le vote, le combat pour l’égalité est loin d’être terminé pour que chacun puisse voter en conscience, selon son libre arbitre. »
Elle a également expliqué qu’aujourd’hui, « la problématique n’est plus la même qu’il y a 80 ans, mais il est clair qu’il faut convaincre les gens de l’importance d’exercer leur droit de vote face à des abstentions records lors des dernières élections, sachant aussi que ce droit n’est pas pleinement accessible à toutes les femmes et minorités de genre (changement de carte d’identité dans un processus de transition) de notre société. Ce droit de vote pour tous doit s’appliquer sans conditions sociales. ou les femmes d’origine et migrantes investies dans notre société devraient pouvoir exprimer leur opinion. Et pour conclure : « Retournons aux urnes ! »
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