En Seine-Saint-Denis, face à l’absence de réponse politique, la mobilisation des enseignants se poursuit

En Seine-Saint-Denis, face à l’absence de réponse politique, la mobilisation des enseignants se poursuit
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Lors d’une manifestation d’enseignants de Seine-Saint-Denis, à La Courneuve, le 14 mars 2024. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

La colère ne faiblit pas en Seine-Saint-Denis, et le mouvement lancé le 26 février est en passe de devenir le plus long que le département ait connu. Pour la deuxième fois en deux mois, le syndicat des enseignants (FSU, CGT Educ’action, SUD-Education, Fédération des travailleurs de l’éducation) a lancé le slogan «pas de retour à l’école» en Seine-Saint-Denis pour le lundi 22 avril. Les personnels de l’Éducation nationale sont de nouveau appelés à la grève au retour des vacances de printemps en zone C afin d’obtenir un « plan d’urgence » pour l’école du département le plus pauvre de métropolitaine.

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Cette nouvelle journée d’action, qui fait suite à plusieurs grèves, manifestations, mais aussi des dizaines d’assemblées générales et de rassemblements réunissant enseignants et familles, ou encore des opérations « école déserte » à l’appel des parents, dont les fédérations sont très impliquées dans le mouvement, est une réponse à la « non-réponses » du gouvernement, selon l’intersyndicale. Ses représentants ont été reçus à Matignon le 10 avril, où les équipes du Premier ministre Gabriel Attal leur ont assuré que “des annonces seraient faites” par le Ministère de l’Éducation Nationale.

Pour pallier les carences de ce département, véritable miroir grossissant de toutes les difficultés de l’éducation nationale, l’intersyndicale demande 358 millions d’euros pour l’embauche de plusieurs milliers de personnels, dont 5 200 enseignants, 2 200 élèves accompagnateurs. des étudiants handicapés et des centaines de postes dans la vie scolaire. La réunion du 15 avril, rue de Grenelle, en présence de la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, n’a cependant pas répondu aux attentes.

« On se retourne »

Dans un communiqué diffusé à l’issue de l’audience, le ministère a rappelé son « une attention particulière à la situation du département et aux préoccupations du personnel ». Il a souligné les 200 millions d’euros supplémentaires investis chaque année depuis 2022 pour la Seine-Saint-Denis et a esquissé quelques pistes de réflexion. La rue de Grenelle a ainsi annoncé que le ministre ” souhait[ait] mieux tenir compte des étudiants allophones dans l’allocation des ressources »et mentionna, sans précision, un « renforcer les ressources humaines dans la vie scolaire » et un “nouvel examen” de la « besoins en termes de personnel médico-social ».

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On parle aussi d’un « équipe renforcée pour assurer les remplacements » qui serait ” dans l’étude “ pour ce département, où les taux de remplacement des enseignants, notamment dans l’enseignement primaire, sont parmi les plus bas du pays. Un nouveau rendez-vous a été fixé dans quelques semaines.

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