Quand la passion mène à l’implication

Durant les 11 jours du FEQ, l’hôtelier et vice-président aux opérations du Groupe Germain fait un « doublé » changement« Dès que ma journée de travail se termine, je me rends sur les Plaines pour accueillir nos invités. Et pour profiter du spectacle ! »

Bien qu’il apprécie les avantages que cela apporte, comme la possibilité de travailler en étroite collaboration avec les artistes, il prend son rôle au sérieux.

« Diriger un conseil d’administration comme BLEUFEU est une grande responsabilité. Nous participons au rayonnement du plus grand festival de musique au Québec. »

— Hugo Germain, vice-président des opérations du Groupe Germain

Membre du conseil d’administration de BLEUFEU depuis 10 ans, il en est le président depuis deux ans.

« Ça a commencé à mon retour à Québec. J’avais envie de rebâtir mon réseau et de m’impliquer dans un organisme qui participait à l’effervescence entourant Québec. J’étais déjà un festivalier, je suis devenu un ventilateur dur.”

S’il est heureux de partager son expertise en gestion, il trouve également enrichissant de côtoyer d’autres personnalités du monde des affaires aux parcours différents et inspirants.

Parmi eux, François Tremblay, président de Prevost Car et de Volvo Canada, s’est joint au conseil d’administration en décembre 2022. « J’ai toujours été impliqué dans les dossiers liés à mon industrie. Cette fois, je souhaitais m’impliquer dans un organisme proche de la communauté », explique-t-il.

Prevost Car est partenaire du Festival d’été de Québec depuis plusieurs années, puisque plusieurs artistes arrivent dans la capitale avec un, deux ou même trois autocars de luxe, adaptés pour leur tournée.

Président de Prévost Car et de Volvo Canada, François Tremblay souhaitait s’impliquer au sein d’un conseil d’administration près des gens.
(Caroline Grégoire/Le Soleil)

Élargissez vos horizons

« Être au CA a changé ma façon de voir l’événement. Quand je suis dans la foule, je remarque maintenant tout le travail effectué par l’organisation, les mesures mises en place pour améliorer l’expérience des festivaliers, les petits détails… », poursuit François Tremblay.

Son collègue Hugo Germain n’est pas étranger à ce souci du détail. « Offrir de belles expériences à nos clients, répondre à leurs attentes, c’est ce que nous faisons tous les jours chez Groupe Germain », illustre celui qui voit des similitudes avec son implication chez BLEUFEU.

Pour la communauté

Engagée dans sa communauté, l’avocate Olga Farman siège à plusieurs conseils d’administration de tous horizons. Parmi ceux-ci, celui de la Fondation du Musée de la civilisation lui tient particulièrement à cœur.

« Pour moi, le Musée, c’est un retour à l’enfance, à la découverte. J’y vais régulièrement avec mon fils », confie-t-elle.

Se définissant comme une « consommatrice d’art », elle a soutenu plusieurs causes et organismes culturels au cours des dernières années.

L’avocate Olga Farman est impliquée dans plusieurs conseils d’administration, dont celui de la Fondation du Musée de la civilisation. (Photo avec l’aimable autorisation de Norton Rose Fulbright Canada)

« Mon premier conseil culturel a été celui de l’Orchestre symphonique de Québec. J’étais une jeune avocate et j’ai déposé ma candidature moi-même. J’étais déterminée à faire ma place. À partir de ce moment, j’ai toujours siégé à un conseil culturel, ça fait partie de mes valeurs », se souvient celle qui siégeait au conseil de BLEUFEU jusqu’à l’an dernier et qui a administré le Carrefour international de théâtre par le passé.

Si elle dit s’impliquer pour son fils et les générations futures, elle croit aussi que chaque organisme culturel apporte une valeur ajoutée à la région et à son écosystème.

« La culture enrichit notre région. Et cette richesse se reflète dans la société et dans nos entreprises. Elle est connectée. »

— Olga Farman

Nommée présidente de la Fondation du Musée de la civilisation en juin dernier, l’associée directrice du bureau québécois de Norton Rose Fulbright poursuit sa mission d’apporter la culture aux enfants et aux familles défavorisées. Pour ce faire, elle n’hésite pas à solliciter ses partenaires d’affaires. « Nous avons de beaux projets qui s’en viennent et cela nécessite du financement », explique-t-elle.

Place aux jeunes

Lara Émond a aussi « fait sa place » au sein d’un conseil d’administration. L’un des plus convoités par le milieu des affaires : celui du Musée des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Elle en est membre depuis sept ans.

« Avant le CA, j’ai fait partie d’un comité jeunesse du MNBAQ. J’étais aussi impliqué auprès de Danse K par K et de Manif d’art. J’ai toujours eu un grand intérêt pour la gouvernance et une passion pour les arts », résume le président d’Iris + Arlo et du cabinet Nordet & Co.

« Puis il y a eu un changement dans la loi et j’ai été invitée à postuler », ajoute la jeune femme d’affaires.

Ce changement constitue en fait la modernisation, il y a sept ans, de la Loi sur la gouvernance des sociétés d’État afin d’encourager la présence de jeunes administrateurs de 35 ans et moins au sein des conseils d’administration des sociétés d’État.

À la tête des entreprises Nordet & Co et Iris + Arlo, Lara Émond dit s’intéresser à la gouvernance des organismes culturels. (Yan Doublet/Le Soleil)

Toutefois, même si elles saluent ce vent de changement, Lara Émond et Olga Farman constatent que le manque de diversité persiste. « Les femmes sont encore minoritaires, tout comme les jeunes et les communautés autochtones », énumère Lara Émond.

Selon le plus récent rapport publié par Spencer Stuart sur les conseils d’administration canadiens, seulement 1 % des administrateurs des 100 grandes entreprises analysées étaient âgés de 30 à 39 ans. L’âge moyen de tous les administrateurs était de 63 ans.

Donner… et recevoir en retour

Les conseils d’administration auraient intérêt à élargir leurs réseaux et à attirer l’intérêt des jeunes entrepreneurs, selon les administrateurs interrogés.

« La force d’un conseil d’administration, c’est la diversité et l’engagement des gens qui le composent : des gens qui viennent de différents secteurs d’activité, avec des savoir-faire complémentaires. C’est vraiment un tout », explique Hugo Germain, qui dit « recevoir plus que donner ».

De son côté, Lara Émond estime que son implication lui apporte des gains dans sa vie de jeune professionnelle.

« Cela me nourrit dans ma vie d’entrepreneure et me sort de ma routine quotidienne, dit-elle. J’ai appris des choses sur les processus d’organisation et d’embauche, les RH, les niveaux de gestion… C’est très enrichissant. »

Olga Farman y voit également des avantages personnels. « Je donne de mon temps, mais j’en reçois beaucoup en retour. Cela m’apporte quelque chose en tant que personne, en tant que mère. »

« Mon engagement dans la présidence prendra fin. Mais je serai toujours un fervent festivalier », conclut Hugo Germain.

Ce texte fait partie du magazine L’entreprise Sunégalement disponible en version électronique complète.

 
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