Une importante clinique médicale pour personnes vulnérables pourrait fermer ses portes à Montréal

Une importante clinique médicale pour personnes vulnérables pourrait fermer ses portes à Montréal
Une importante clinique médicale pour personnes vulnérables pourrait fermer ses portes à Montréal

La plus grande clinique médicale au Québec venant en aide aux plus vulnérables de la société pourrait fermer ses portes prochainement, a appris TVA Nouvelles.

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Le DD Emmanuelle Huchet, cofondatrice de la clinique L’Agora, a lancé mardi un vibrant appel, car le financement du Québec, indispensable au maintien des opérations quotidiennes, se fait attendre depuis plusieurs mois. Au ministère de la Santé, c’est silence radio.

L’Agora est située au cœur de l’action du centre-ville de Montréal, juste à côté de la station d’autobus de la rue Berri. La clinique urbaine dessert plusieurs milliers de patients, dont plusieurs sont des sans-abri aux prises avec des problèmes de toxicomanie.

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Capture d’écran de TVA News

« Nous avons environ 6 000 patients, mais 70 % de notre clientèle présente des problématiques de vulnérabilité sévère : santé mentale, drogues, troubles de consommation », explique DD Huchet.

Elle voit au moins un cas d’overdose par semaine.

La clinique se démarque également par le travail de l’infirmière auxiliaire Marie-Ève ​​Baril. Elle transporte dans son sac à dos une véritable petite clinique médicale, ce qui lui permet de soigner les patients qu’elle reçoit. Son travail sur le terrain a fait l’objet d’un article dans le Journal de Montréal en 2021.

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Capture d’écran de TVA News

Un montant promis, mais non reçu

Cette année, 220 000 $ ont été promis à L’Agora. L’argent provient du Québec et fait partie d’un projet pilote visant à lutter contre les problèmes de toxicomanie et de santé mentale.

« L’année dernière, il y a eu une séance d’écoute », raconte D.D Huchet. Cette année, l’argent devait être renouvelé, on attend depuis le 1erest Juillet.”

Elle affirme avoir envoyé plusieurs messages au gouvernement depuis cette date.

C’est toutefois le CIUSSS du Centre-Sud qui doit distribuer les sommes. Il attend toujours les montants.

« En plus de garder de l’argent pour une clientèle qui en a le plus besoin, pour moi, c’est vraiment jouer avec la vie et la santé de ces patients », a ajouté le médecin.

« Le financement reçu par le GMF L’Agora, partenaire exemplaire du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal [CCSMTL]est le résultat d’un projet pilote visant à répondre aux problématiques de dépendance et de santé mentale », a expliqué Geneviève Paradis, conseillère en relations médias au CIUSSS, dans un courriel envoyé à TVA Nouvelles.

Elle a mentionné que trois autres cliniques du CCSMTL ont également bénéficié du financement lié à ce projet pilote, soit la Clinique du Quartier Latin, Quorum et le GMF-U de Verdun.

Le CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal est responsable de la distribution des fonds reçus du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) aux organismes. Il attend toujours les sommes du MSSS pour ce projet pilote cette année.

Le ministère de la Santé n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de TVA Nouvelles.

 
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