Au début de l’été, pourtant, devant le stade de 35.000 places, l’Eglise de Belgique avait demandé à ses prêtres de Bruxelles de ne pas célébrer la messe le dimanche matin pour inciter les catholiques à se rendre au Heysel. La consigne avait été suivie, mais plusieurs prêtres de la capitale envisagent désormais d’en célébrer une, vu le nombre important de leurs fidèles qui n’ont pas pu obtenir de billet. De même, les communautés et paroisses, qui avaient organisé un ou plusieurs bus depuis la Flandre ou la Wallonie, attendent toujours de savoir si toutes les demandes de billets seront accueillies favorablement.
Pour répondre à ces demandes, le comité d’organisation a augmenté au maximum le nombre de sièges, et deux options ont été mises sur la table : déployer des sièges sur la pelouse du stade, ou proposer des écrans géants à proximité.
La première option fut rapidement abandonnée. Le 3 octobre, le « Roi Baudouin » accueillait le match européen entre l’Union Saint-Gilloise et Bodø/Glimt : la pelouse devait être parfaite pour l’occasion, et il était impossible d’installer des sièges quatre jours plus tôt. De plus, le déploiement d’un parquet s’avérait trop compliqué d’un point de vue logistique.
La deuxième option est encore en discussion. De grands écrans seront installés à la basilique de Koekelberg et seront mis à disposition des personnes à mobilité réduite (le nombre de places pour ces personnes a été rapidement épuisé dans le stade). D’autres écrans géants pourraient être déployés autour du stade. Des informations seront annoncées cette semaine.
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Depuis leur télévision
Les autorités bruxelloises ont toutefois demandé qu’il n’y ait pas trop de publicité autour de l’installation de ces écrans. Il ne faudrait pas qu’il y ait trop de monde à proximité du pape, suggère-t-on.Disons que nous sommes prudentsexplique le bourgmestre socialiste de la Ville de Bruxelles, Philippe Close. Sur le plateau du Heysel, 35.000 personnes sont attendues pour la messe, sans oublier que nous accueillons également 8 à 10.000 jeunes qui séjourneront à Brussels Expo dans le cadre du festival Hope Happening organisé en marge de la visite. C’est un nombre important et nous devons assurer un bon accueil et un minimum de confort à chacune de ces personnes, dont certaines seront âgées. Nous ne pouvons pas risquer la frustration et les mouvements de foule. Nous recommandons donc aux Belges de regarder la messe sur leur télévision. Si le maire est habitué à recevoir des chefs d’État, le pape est une personnalité particulière car il attire les fidèles, souligne-t-il.Il faut donc assurer à la fois sa sécurité et celle de la foule.
A cet égard, Philippe Close salue le travail mené avec le comité national mis en place par l’Eglise belge, ainsi qu’avec la Garde suisse et la gendarmerie du Vatican qui seront présentes pour assurer la sécurité de François. C’est d’ailleurs « sa » zone de police, celle de Bruxelles-Ixelles, qui coordonnera toute la sécurité du voyage.
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Sur le parking de l’Aula Magna
Cette prudence des autorités (différemment appréciée dans les rangs catholiques) n’est pas propre au Heysel. Ce sera le cas à l’aéroport militaire de Melsbroek qui accueillera l’avion papal, comme à Louvain-la-Neuve où François, dont la visite est chronométrée, n’aura pas les honneurs du centre-ville : il saluera une foule de 4000 personnes sur le parking de l’Aula Magna. Toujours pour des raisons de sécurité, l’avenue des Franciscains à Woluwe-Saint-Pierre, où se trouve la nonciature qui accueillera le pape, sera fermée au public pendant toute la durée du voyage. N’ayant pas demandé une telle mesure, le nonce apostolique Franco Coppola (ambassadeur du pape) a toutefois accordé des laissez-passer nominatifs pour que des groupes de fidèles puissent saluer François à son arrivée ou à son départ de la nonciature. De quoi offrir quelques images d’effervescence, alors que le Timor oriental a mis la barre très haut mardi dernier : sur cette petite île, 600.000 personnes ont pu accueillir le pape.
