Parmi les communes les plus touchées par ces retards, les gares de Genk et Hamon sont de loin les plus mal loties, avec près d’un train sur quatre en retard. En Wallonie, ce sont les gares de Ghlin, Quiévrain et Liège-Guillemins qui affichent les pires taux : 15% des trains n’arrivent pas à l’heure.
En général, le manque de ponctualité des trains est un phénomène qui touche davantage le nord du pays : sur les dix gares les plus touchées par les retards, huit se trouvent en Flandre. Du côté des villes touristiques de Belgique, ce sont Blankenberge, La Panne et Anvers qui sont les plus touchées.
Les usagers désormais mieux informés : les causes des retards « mineurs » des trains seront justifiées
Des trains souvent à l’heure en Wallonie
C’est en Wallonie que l’on retrouve les meilleurs taux de ponctualité du pays pendant les vacances d’été. La gare de Charleroi-Ouest affiche l’un des meilleurs taux du pays : 98 % des trains sont arrivés à bon port en juillet et août. Des taux similaires à Theux, Habay, Spa, Neufchâteau et Louvain-la-Neuve, qui a connu la meilleure progression du pays en termes de ponctualité entre juillet-août 2023 et 2024. « La desserte ferroviaire a été adaptée cet été, notamment entre Louvain-la-Neuve et Ottignies, avec deux trains S par heure au lieu de trois les autres mois de l’année », explique Vincent Bayer.
De moins en moins de retard depuis 2023
Au cours des deux derniers mois, 97.193 trains ont eu au moins six minutes de retard en gare. Ce chiffre est en forte baisse depuis mai 2024. C’est bien simple : août 2024 a enregistré le plus grand nombre de trains ponctuels depuis janvier 2023. « S’il y a plus de trains ponctuels, c’est parce qu’il y a moins de trains », rétorque le porte-parole de la SNCB. « Il y a aussi moins de voyageurs, ce qui signifie moins de retards liés à l’embarquement et au débarquement sur les quais. »
Nombre record de trains annulés en 2023, la ponctualité atteint son plus bas niveau depuis cinq ans
Les plus grandes gares du pays sont généralement plus touchées par les retards
Sur les 234 gares répertoriées, 90 sont considérées comme des « gares très importantes » selon Infrabel. Parmi elles, les gares d’Arlon, Braine-le-Comte et Mons en Wallonie. En moyenne, on compte pas moins de 493 trains en retard par mois dans les grandes gares. C’est deux à trois fois plus que dans le reste du pays. « Les gares importantes sont des carrefours entre différentes lignes du réseau qui traversent des points plus critiques du réseau », conclut Vincent Bayer. « Les trajets ont des temps de parcours plus longs que les petites correspondances locales, avec donc un risque plus élevé d’accumulation de retards. »
