Debout sur un muret, un mégaphone à la main plutôt que son stéthoscope, une pédiatre fustige « la lâcheté » des assureurs « qui matraquent ceux qui se battent en première ligne, en termes de soins ». Mardi, quelque 300 médecins, principalement des médecins de premier recours (généralistes, pédiatres, gynécologues ou psychiatres), ont vivement dénoncé la récente réduction temporaire du point TarMed. La réduction de cette norme, qui sert à calculer le prix des prestations ambulatoires, est le résultat des recours de plusieurs assureurs santé.
Selon l’Association des médecins de Genève, cette révision du point TarMed est la cinquième en vingt ans. Outre les pertes de revenus – jusqu’à 23% en deux décennies, a calculé l’organisation faîtière –, elle affecte la qualité des soins. Dans le viseur des manifestants, notamment : le temps passé à l’écoute des patients, mis à mal par les nouvelles normes tarifaires. « Ce sont pourtant des moments essentiels où l’on fait de la prévention, entre autres, ce qui contribue à la prévention des maladies chroniques », a-t-elle ajouté. en fin de compte pour soulager la pression sur les services d’urgence. » Ces conditions-cadres aggravent également la pénurie en médecine de premier recours : « Cela a de quoi dégoûter la prochaine génération », ont constaté les manifestants, indignés par « le mépris et le diktat » des assureurs.
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