Par
Antoine Grotteria
Publié le
18 septembre 2024 à 17h42
Voir mes actualités
Suivez Actu Paris
Leur silhouette ne passe pas inaperçue sur les pistes cyclables. Roues larges, guidon en U et cadre massif, les gros vélos ont fait leur entrée spectaculaire sur le bitume parisien. Créées à l’origine pour franchir les pentes abruptes des routes scandinaves, ces VTT (les VTT) séduisent de plus en plus les citadins qui souhaitent optimiser leur temps de déplacement.
Jusqu’à 400 € d’aide
Dans la capitale, le phénomène prend de l’ampleur depuis la mise en place des aides de l’État à l’achat de vélos en 2019. « La demande a explosé“, confesse Arié Benayoun, directeur commercial de la marque WegoBoard, qui possède plusieurs points de vente à Paris. Les clients savent qu’ils peuvent acheter un vélo performant pour quelques centaines d’euros.”
Depuis cinq ans, Île-de-France-mobilités (IDFM) attribue des primes à l’achat d’un véhicule à assistance électrique (VAE) allant de jusqu’à 400 €Une somme non négligeable pour acquérir un fatbike, dont les prix sont, en moyenne, supérieurs à mille euros. L’autorité de régulation des transports en commun de la région parisienne estime que « 84 % des aides attribuées » concernent les vélos électriques.
Le fatbike s’inscrit dans ce cadre. Son succès est directement lié au développement moyens de transport non polluants. Mais ce n’est pas tout. Son utilisation fonctionnelle est également très appréciée par chauffeurs-livreurs« Nous avons beaucoup de clients qui travaillent pour Uber Eats ou Deliveroo, confie Arié Benayoun. Les gros pneus permettent une meilleure adhérence et donc de circuler quelles que soient les conditions météorologiques ».
Un constat partagé par Bakary, chauffeur-livreur pour une plateforme. « Les roues adhèrent bien à l’asphalte. Contrairement à un véhicule standard, je risque moins de chute « Quand il pleut », explique-t-il. Des systèmes d’amortisseurs renforcés assurent un confort accru, sans oublier la présence d’un système de freinage efficace.
Le développement de ces vélos n’échappe pas à la réglementation qui régit les véhicules à assistance électrique. Les fatbikes ne doivent pas dépasser 25km/h et être équipé d’un moteur de moins de 250 watts. Au-delà, le VAE est considéré comme un « cyclomoteur ». Une catégorie qui nécessite une immatriculation. De ce fait, il échappe aux primes payées par l’IDFM. Et enfreint la loi.
Des abus pointés du doigt
Le problème se pose de manière aiguë dans zone urbaineet surtout à l’étranger. Pays-Basles autorités peinent à trouver une solution à ces abus, comme le rapporte Le Courrier international dans un article daté du 12 septembre 2024. Des mineurs, souvent sans casque, roulent à des vitesses non autorisées, et parfois sans casque. Des comportements qui provoquent des accidents.
Sur les réseaux sociaux, les fatbikes sont décriés par certains détracteurs, qui pointent du doigt leur présence sur les pistes cyclables parisiennes. « Des fatbikes et autres gadgets électriques qui se font passer pour des vélos », souligne l’un d’eux. « Il y a plein de fatbikes à Paris, surtout débridé « qui n’ont pas leur place sur les pistes cyclables », fustige un autre.
« Tous nos vélos sont homologués », assure le directeur commercial de WegoBoard. Contacté, l’adjoint à la maire de Paris en charge des transports et de la mobilité, David Belliard, n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.