Montréal promet 10 000 logements abordables dans le futur quartier Namur-Hippodrome

Montréal promet 10 000 logements abordables dans le futur quartier Namur-Hippodrome
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La moitié des 20 000 logements qui verront le jour sur le site de Namur-Hippodrome seront abordables et protégés de la spéculation immobilière, a promis Valérie Plante vendredi. La « ville dans la ville » dont rêve le maire pourrait également inclure un tramway.

L’administration Plante a présenté le schéma directeur d’urbanisme et d’aménagement du quartier Namur-Hippodrome, qui décrit les grandes lignes de l’aménagement du site couvrant une superficie de 95 hectares dont une partie était autrefois occupée par l’hippodrome de Montréal. , est la propriété de la Ville.

En plus des 20 000 nouveaux logements prévus, la Ville de Montréal souhaite consacrer 14 hectares de la superficie du site aux parcs et places publiques. Il prévoit également d’aménager des espaces pour des installations sportives et communautaires, des écoles et des services locaux. «Nous ne voulons pas reproduire les erreurs du passé, c’est-à-dire construire, construire sans penser à ce qui est nécessaire à une bonne qualité de vie», a expliqué Valérie Plante.

Par « logements protégés de la spéculation », nous entendons des logements appartenant à des entités qui ne recherchent pas de profits – trusts, OBNL, coopératives – et qui répondent à des critères d’abordabilité. Nous souhaitons également qu’une proportion importante de logements soient dotés de trois ou quatre chambres afin d’accueillir les familles.

Des experts à la rescousse

En 2012, le gouvernement du Québec a accepté de céder le site de l’ancien hippodrome à la Ville de Montréal en échange de la moitié des revenus générés par la vente des terrains aux promoteurs.

Douze ans plus tard, aucun projet n’a encore vu le jour, et en raison des difficultés rencontrées, la Ville et le gouvernement du Québec ont fait appel l’an dernier à un groupe d’experts de la sphère privée et du secteur communautaire afin d’accélérer le rythme. et élaborer un plan d’ensemble pour le terrain appartenant à la Ville d’une superficie de 43,5 hectares.

Vendredi, le ministre fédéral de l’Habitation, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, et la ministre québécoise responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, étaient à l’hôtel de ville pour annoncer des investissements de 6 millions de dollars afin que le groupe d’experts appelé GALOPH (Groupe d’accélération pour le Projet d’Optimisation de l’Hippodrome) peut poursuivre ses travaux et élaborer une planification détaillée du projet.

Le coprésident de GALOPH, Pierre Boivin, a décrit le nouveau quartier qui émergera comme une ville où il sera possible de se déplacer à pied et équipée de transports en commun à proximité, dont le métro Namur.

Le projet tentera de limiter la circulation automobile dans le nouveau quartier en prévoyant un ratio d’une place de stationnement pour quatre logements. La réalisation du projet nécessitera des investissements de 8 milliards de dollars sur 10 ans, a déclaré M. Boivin.

Un développement à deux vitesses ?

Des concertations seront menées au cours de la prochaine année et les premiers permis devraient être délivrés aux promoteurs du secteur namurois en 2025, a indiqué la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa. Contrairement au secteur de Namur qui appartient à des intérêts privés, le secteur de l’ancien hippodrome propriété de la Ville ne dispose pas d’infrastructures, ce qui risque de retarder son développement.

Quant au tramway souhaité, il circulerait sur l’axe de la rue Jean-Talon pour se connecter au boulevard Cavendish, mais son financement nécessitera des discussions avec Québec et Ottawa, a admis Valérie Plante. France-Élaine Duranceau n’a souhaité prendre aucun engagement en ce sens. « Les fonds ne sont pas infinis. Nous devons voir combien cela coûte. Mon domaine n’est pas le transport. Nous attendrons la planification détaillée. Nous verrons”, a-t-elle déclaré.

L’opposition à la Mairie n’a pas été impressionnée par l’avancée du dossier. « La Ville est propriétaire du terrain depuis sept ans. Et après sept ans, tout ce qu’on nous présente, c’est 6 millions de dollars pour une éducation supplémentaire. Nous n’avons aucun engagement financier de la Ville et des gouvernements provincial ou fédéral pour créer les infrastructures souterraines nécessaires en amont de tout développement immobilier », a commenté le conseiller Julien Hénault-Ratelle, d’Ensemble Montréal.

Il doute que, dans ce contexte, des promoteurs veuillent investir sur le terrain de l’ancien hippodrome appartenant à la Ville alors que dans le secteur de Namur, les infrastructures sont déjà prêtes. « Nous allons assister à un développement à deux vitesses. Pour le nombre de logements nécessaires à Montréal, il faudrait un développement à grande vitesse. »

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