Arrivés de Loire Atlantique par convoi routier le 10 avril, Le Tournepierre et Le Paille-en-Queue, qui comme tous les bateaux de cette série portent des noms d’oiseaux, ont été mis à l’eau à Brest, a constaté Mer et Marine. A l’issue de leurs essais, ils reviendront par cargo vers l’île de la Réunion, où ils seront basés. Ils permettront de renouveler les moyens portuaires de la base navale du Port des Galets, en remplaçant les pousseurs P 36 et P 37, de type PS 4, mis en service en 1996 et 1997.
Le Tournepierre et Le Paille-en-Queue après leur lancement à Brest.
Le Tournepierre et Le Paille-en-Queue après leur lancement à Brest.
Longs de 11,95 mètres et larges de 5,1 mètres avec une capacité de traction et de poussée de 10 tonnes, les RP 10, armés de quatre marins, peuvent atteindre une vitesse de 8 nœuds, avec deux moteurs diesel Volvo D13 (2 x 294 kW) et deux hélices à tuyères. . Ils disposent d’une trompe réglable sur deux positions, afin de pouvoir assister non seulement les navires de surface, mais également les sous-marins, dans leurs manœuvres d’accostage, de désamarrage et de canalisation. Ils disposent également de capacités de contrôle de la pollution.
Le Tournepierre et Le Paille-en-Queue soutiendront les unités basées à La Réunion, où la Marine nationale dispose des frégates de surveillance Floréal et Nivôse, du patrouilleur polaire L’Astrolabe, du patrouilleur Le Malin ainsi que du navire de soutien et Champlain. service d’assistance métropolitain. Il faudra y ajouter d’ici 2025 l’Auguste Techer, le premier des deux nouveaux patrouilleurs outre-mer réunionnais, qui remplacera Le Malin et reviendra localement à un format de deux patrouilleurs, ce qui n’était plus le cas depuis plus d’une décennie.
Notifié en décembre 2016 à un groupement d’entreprises composé du groupe BMA (propriétaire de Merré et CIB à Brest) et des chantiers navals CMN de Cherbourg, le programme RP 10 touche aujourd’hui à son terme. Le Tournepierre et Le Paille-en-Queue font en effet partie des cinq dernières unités de ce type. Après eux, il ne restera plus que Le Crabier, La Barge et Le Bécasseau à livrer et qui seront basés respectivement à Mayotte, Brest et Toulon. Réalisés par Merré, ils seront achevés dans les prochains mois. Deux autres (La Guifette et Le Courlis), destinés à Djibouti et produits par CMN, ont déjà été livrés mais attendent toujours à Cherbourg. Cela est dû aux difficultés actuelles pour les acheminer vers Djibouti, situé à l’embouchure du détroit de Bab el-Mandeb, au milieu de la zone d’action des rebelles Houthis qui ont lancé de nombreuses attaques ces derniers mois contre les navires en transit. . au bord de la Mer Rouge. Un problème qui concerne également l’acheminement des RP 10 destinés à La Réunion et Mayotte. L’ensemble pourrait faire l’objet d’un transport groupé via l’un des navires rouliers affrétés par le ministère des Armées.
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