La toute nouvelle brigade équestre de la police genevoise a effectué jeudi soir une première mission de terrain à Troinex (GE). Cette patrouille faisait partie d’une opération visant à prévenir les cambriolages à proximité de la frontière.
Carino et Nirval, deux chevaux de race Franches-Montagnes, étaient montés par des cavaliers policiers. Les deux hongres, âgés de cinq ans, ont bénéficié de près d’un an d’entraînement, comprenant une désensibilisation à différents stimuli, comme des pétards ou des fumigènes.
“Carino a son petit caractère mais il est calme dans sa tête”, expliquait son cavalier. Quant à Nirval, il fait preuve d’un certain peps, a-t-elle ajouté. La nouvelle brigade équestre comprend trois chevaux, quatre cavaliers et un cavalier ainsi qu’un enquêteur spécialisé, un coordonnateur et un lieutenant, soit huit personnes au total.
Il pourra réaliser des missions dans le domaine de la prévention et de la dissuasion en milieu rural ou urbain. La brigade équestre patrouillera chaque jour dans différents secteurs du canton.
Un magistrat cavalier
Les patrouilles montées peuvent s’orienter au loin et voir également par-dessus les haies, ce qui est important dans le cadre de cette opération de prévention des cambriolages, a constaté le coordinateur de la brigade. En plus de ces missions sur le terrain, la brigade gérera les dossiers judiciaires liés à la maltraitance animale.
La conseillère d’État chargée du Département des institutions et du numérique (DIN), Carole-Anne Kast, était présente pour cette première sortie. Le magistrat, qui est également cavalier, constate que la présence des chevaux modifie le regard de la population sur le travail policier. “Ce qui est très positif”, selon Mme Kast.
Brigade vivace
Convaincu par les résultats d’un projet pilote réalisé entre 2018 et 2020, le canton a donné son feu vert à la création d’une brigade équestre. Genève disposait déjà d’une police montée au XIXe siècle. Elle avait été abandonnée au profit de moyens plus modernes. De 1996 à 1998, un groupe équestre est brièvement recréé dans le but de patrouiller le centre-ville.
En Suisse, d’autres cantons utilisent également des chevaux pour des missions ciblées. Seule Genève possède une brigade permanente avec ses propres chevaux.
/ATS
