Dakar, 18 avril (APS) – Le Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et la Banque africaine de développement (BAD) ont lancé, jeudi à Dakar, le Projet de renforcement des capacités en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. (LAB/CFT) dans les États en transition d’Afrique de l’Ouest, pour un montant de plus de 3 milliards de francs CFA.
“C’est un projet sur trois ans [financé par la BAD]qui s’accompagnera de ressources supplémentaires s’élevant à 5 millions de dollars américains (plus de 3 milliards de francs FCA) pour faciliter la tâche du GIABA dans la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent », a déclaré Edwin W. Harris, Directeur Général du GIABA.
Edwin Harris a pris la parole lors de la cérémonie de lancement du projet, qui a été suivie d’un atelier de formation pour l’équipe de mise en œuvre du projet d’appui institutionnel, y compris la passation des marchés, la gestion financière, le décaissement, ainsi que le suivi et le reporting des résultats.
“L’objectif de ce projet est d’assister les Etats membres du GIABA qui sont en transition dans le cadre de l’évaluation nationale des risques, à renforcer les capacités des autorités compétentes et celles du secrétariat du GIAGA”, a-t-il expliqué.
Le programme (LAB/CFT) concernera 10 pays africains : Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Sierra Leone et Togo.
Selon les termes de référence, le projet vise à contribuer à l’identification, à la prévention et au recouvrement des produits du crime dans les États membres du GIABA.
Le programme soutiendra la mise en œuvre des orientations stratégiques et du plan d’action du GIABA, qui sont alignés sur les priorités LBC/FT des États membres.
Le projet vise également à soutenir la mise en œuvre de la stratégie de résilience de la région ouest-africaine et à lutter contre la fragilité, compléter la politique du Groupe de la Banque en matière de prévention des flux financiers illicites (FFI) et le cadre stratégique et le plan d’action sur la prévention des FFI en Afrique. .
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, le Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest accompagnera les pays en transition dans la réalisation ou l’achèvement de leurs évaluations nationales des risques et de leurs exercices d’évaluation mutuelle en matière de LBC/FT.
Le GIABA proposera des activités de renforcement des capacités en matière de LBC/FT ainsi que des ateliers d’assistance technique, de formation et de partage des connaissances.
Participant au lancement de ce projet, Mohammed Chérif, le représentant de la Banque africaine de développement au Sénégal, a salué cette initiative qui contribuera à lutter contre la fuite des capitaux en Afrique de l’Ouest.
« Il s’agit d’un projet extrêmement important pour les pays bénéficiaires, car c’est un phénomène qui ralentit le développement de ces pays. Par conséquent, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est très importante pour la Banque africaine de développement, dont le rôle est de soutenir les pays africains pour le développement économique et social du continent », a-t-il déclaré. .
ABD/ASB/ASG
