L’Écosse abandonne son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75 % d’ici 2030

L’Écosse abandonne son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75 % d’ici 2030
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Le premier ministre écossais, Humza Yousaf, au Parlement écossais, à Édimbourg, le 18 avril 2024. En arrière-plan, à gauche, la députée Mairi McAllan. ANDREW MILLIGAN/AP

L’annonce est humiliante pour le gouvernement écossais : jeudi 18 avril, Mairi McAllan, la ministre de la « neutralité carbone » a dû officiellement abandonner l’objectif de la nation britannique de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 75 % dès 2030 par rapport au niveau de 1990. Menée par une coalition emmenée par le Parti national écossais (SNP) allié aux Verts, l’Écosse se targuait jusqu’à présent d’être le pays le plus ambitieux au monde dans ce domaine. « Nous reconnaissons que l’objectif de 2030 est hors de portée et nous devons agir à un rythme et à une échelle réalistes pour respecter nos engagements en matière de[atteindre la neutralité carbone] en 2045 » a ajouté le ministre du SNP.

L’exécutif écossais n’avait pas vraiment le choix : l’impossibilité d’atteindre l’objectif de 75 % d’ici 2030, faute de mesures suffisantes pour réduire plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre, a été constatée en mars par le Climate Change Committee, l’organisme britannique indépendant chargé de surveiller le rythme des réductions d’émissions au Royaume-Uni. L’Écosse était déjà en tête depuis plusieurs années : en 2021, ses émissions avaient diminué de 49,2 % par rapport à leur niveau de 1990, ce qui est considérable, mais la baisse aurait dû être d’au moins 51 %. ,1% pour que l’objectif 2030 soit réalisable.

Bien que l’Écosse ait fermé sa dernière centrale électrique au charbon en 2016, aucune réforme majeure dans les transports ou dans l’agriculture susceptible de réduire significativement les émissions n’a été entreprise depuis. Le réseau ferroviaire écossais est relativement restreint, la route restant le seul moyen de rejoindre de nombreux endroits, notamment dans les Highlands et l’ouest du pays.

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« Flash-back très humiliant »

C’est en 2019 que l’engagement ambitieux pour 2030 a été pris par Nicola Sturgeon, alors Premier ministre écossais. Le contexte politique était particulier : cette adroite communicatrice et fervente nationaliste a ardemment réclamé un second référendum sur l’indépendance de l’Écosse et poussé un agenda progressiste, pour mieux se distinguer des conservateurs au pouvoir à Londres, estiment ses détracteurs.

Le dirigeant est apparu aux côtés de la militante écologiste Greta Thunberg, tandis que les manifestations pro-climat se poursuivaient dans les rues de Glasgow, la capitale économique de l’Écosse, qui s’apprêtait à accueillir la COP 26 en novembre 2021.

Les ONG ont réagi avec amertume à cette annonce jeudi : Ami McCarthy, membre de Greenpeace UK, jugée à la Gardien que «Réduire les ambitions climatiques de l’Écosse alors que la planète bat continuellement des records de température depuis douze mois, c’est comme allumer une allumette dans une station-service. Cela n’allumera peut-être pas le feu immédiatement, mais c’est une action dangereuse. « Alors que le monde devient chaque jour plus chaud et plus invivable, le recul écossais est extrêmement humiliant. » pour Jamie Livingstone, responsable d’Oxfam pour l’Écosse.

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