Suite aux actes d’agression et de dégradations qui ont eu lieu à Saïx depuis plusieurs jours, contre des agents et du matériel d’Atosca, le Préfet annonce des renforts de gendarmerie sur place et confirme qu’une enquête a été ouverte pour « délit en bande organisée ».
Jeudi 18 avril, le Préfet du Tarn a tenu une réunion de sécurité concernant le chantier de l’A69, en présence des services de police et de gendarmerie, de Martial Gerglinger, PDG d’Atosca, et du maire de Saïx Jacques Armengaud. Une réunion qui fait suite aux dégâts et attaques qui ont eu lieu sur le chantier de l’A69.
« Dans la nuit de lundi à mardi, des délinquants ont attaqué des ouvriers de NGE sur un chantier nocturne de la commune de Saïx et dans la nuit de mardi à mercredi quatre engins de chantier ont été incendiés et un a été lourdement endommagé » a rappelé le préfet Michel Vilbois. “ Ces dérives s’ajoutent aux nombreux dégâts et tentatives d’entrave au chantier que nous connaissons depuis maintenant plusieurs mois. a-t-il ajouté avant d’évoquer l’interruption du trafic ferroviaire entre Mazamet et Lavaur. « Ce sont eux qui ont coupé la circulation pendant six semaines en dérangeant les usagers. Et j’insiste fortement sur le fait que c’est leur responsabilité et que leurs mensonges ne doivent tromper personne.” a insisté Michel Vilbois expliquant également que la commission d’enquête parlementaire a interrogé la SNCF sur cette fermeture de ligne.
“Nous avons affaire à des criminels”
Michel Vilbois, préfet du Tarn
Le préfet qui avait alors fermement condamné les dégâts et les attentats. « Nous avons affaire à des criminels. Ces violences montrent le vrai visage des opposants radicaux à l’A69. On n’a pas affaire à de gentils écologistes qui font des ateliers avec des enfants pour refaire le monde avec tel ou tel scientifique. Nous avons affaire à des personnes extrêmement violentes. Et maintenant, les masques doivent tomber. »
Michel Vilbois a confirmé qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Castres et le procureur de la République pour “délinquance en bande organisée” et que des moyens d’enquête spécialisés de la gendarmerie étaient déployés pour retrouver les auteurs de ces crimes. violence.
Moyens de sécurité supplémentaires
Le concessionnaire NGE Atosca a indiqué, par la voix de son directeur Martial Gerlinger, que des moyens supplémentaires étaient déployés sur des sites stratégiques et plus critiques du chantier. “Nous ne pouvons pas donner le détail de ces moyens pour des raisons de sécurité” a déclaré le directeur d’Atosca.
Du côté des forces de l’ordre, des moyens supplémentaires arrivent également sur place et se relaient. ” Nous avons adapté des renforts de gendarmerie, peloton mobile de gendarmerie, PSIG et réservistes, destinés à renforcer les patrouilles depuis hier soir et dans les prochains jours » a détaillé le préfet du Tarn. Ainsi, une grande partie des gendarmes du sud du département devraient être mobilisés en relais sur le terrain. “ Nous avons également des renforts régionaux et zonaux » a déclaré le colonel Doose, du groupe de gendarmerie du Tarn. “C’est une réponse claire, ferme et coordonnée des services de l’Etat” a insisté le préfet Vilbois.
Une expulsion prochaine de la ZAD de Saïx
Concernant l’occupation d’un terrain au lieu-dit En Bajou, appelé « Cal’arbre » par les opposants, le Préfet a également donné des informations concernant une future expulsion.. « Nous allons engager une procédure judiciaire pour obtenir la possibilité d’expulser les personnes qui s’y trouvent afin que le concessionnaire puisse réaliser les diagnostics et les fouilles archéologiques comme prévu dans la procédure pour que le chantier puisse continuer. » Selon Atosca, ce ne serait qu’une question de jours (“Avant le week-end” a indiqué son directeur).
« Depuis mars 2023, nous avons subi environ 200 préjudices et 80 plaintes ont déjà été déposées de notre côté. Cependant, ce que nous voyons récemment est bien sûr complètement nouveau et nous constatons une aggravation de ce qui se passe, mais nous avancerons sereinement comme nous le faisons toujours. conclut Martial Gerlinger.
