Au Sénégal, le secteur informel, également colonne vertébrale de l’économie, emploie la majorité des femmes entrepreneurs du pays, notamment dans les domaines de la restauration, du commerce et de la transformation des produits de la pêche. Les dernières données révèlent que 97 % des entreprises (hors agriculture) entrent dans cette catégorie, qui constitue également la principale Source de revenus pour de nombreux jeunes et moins instruits.
Cependant, le secteur informel se heurte à un obstacle important qui freine son développement : la difficulté d’accéder au financement. Malgré la représentativité de ces petites structures – environ 80 % des entreprises du pays, contribuant à 30 % du PIB et employant 60 % des actifs –, elles ne bénéficient que de 3 % des financements disponibles, voire moins. Une réalité qui réduit leurs chances de survie au-delà de la première année, limitant ainsi leur capacité à lutter contre le chômage des jeunes et à générer de la richesse.
Pour inverser cette tendance, l’État sénégalais, à travers l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme), a initié des mesures de soutien aux PME et PMI. Ces mécanismes visent à faciliter l’accès aux financements nécessaires pour que le secteur informel réalise pleinement son potentiel en termes de création d’emplois et de dynamisme économique.
