les cliniques se sentent lésées par l’État et menacent de fermer le 3 juin

les cliniques se sentent lésées par l’État et menacent de fermer le 3 juin
Descriptive text here

Ce jour-là « et on ne sait pas jusqu’à quand », ils fermeront les portes de leurs établissements. Ils ne retireront pas les patients déjà pris en charge, traiteront les problèmes vitaux, comme la dialyse, mais annuleront les rendez-vous ambulatoires. Leurs deux établissements sont concurrents, appartenant à deux groupes distincts, Vivalto Santé et Elsan. Mais ils montent sur la scène du concert, car ils ont été mis dans le même bateau.

Le gouvernement vient d’annoncer la revalorisation des tarifs 2024, c’est-à-dire l’enveloppe accordée aux établissements de santé par l’Assurance maladie, le forfait qui couvre les séjours et les actes médicaux et paramédicaux. « C’est 90 % des ressources financières des établissements », expliquent les deux directeurs. Ce qui est fâcheux, c’est la différence de traitement que le gouvernement a adopté entre le public et le privé. L’augmentation pour l’hôpital sera de 4,3%, les cliniques devront se contenter de 0,3%. « Un tel écart, c’est du jamais vu », s’insurge Stéphane Chabanais. “Déjà, quand la clinique reçoit un forfait de 100, l’hôpital en reçoit 150”, dit-il, rappelant l’inflation de 4%.

Un Charentais sur deux soigné dans le privé

« Cela ne couvrira pas nos dépenses qui ont explosé, nos coûts, notre énergie, nos matériaux et nos salaires », insiste Antoine Sailhan. « Alors qu’un Charentais sur deux est soigné dans le privé. Nous considérons donc cela comme une injustice. En France, soulignent-ils, 36 % de l’activité, dont 50 % en Charente, relève du secteur privé, qui ne reçoit que 18 % des fonds du budget de la Sécurité sociale.

En Charente, les cliniques ne sont pas déficitaires, contre 40 % des établissements privés en 2023. « Il n’y en avait que 15 % en 2019, mais il y en aura 60 % fin 2024 si l’évolution des prix se confirme », prédit le directeur de Saint-Joseph. « Nous sommes très inquiets pour le système de santé. Ce n’est pas en retirant des ressources au privé qu’on sauvera le public», estime Stéphane Chabanais.

« Nous collaborons chaque jour avec le public, nous avons des projets et des soins communs, nous traitons les mêmes pathologies. » Les dirigeants du secteur privé mettent en avant leur activité dans les domaines de l’oncologie et de la chirurgie. « 40 % des traitements de chimiothérapie se font au centre clinique. Huit cancers sur dix sont opérés à titre privé. Nous faisons plus de soins palliatifs que l’unité de Châteauneuf. Dans la balance, ils incluent l’attractivité pour les patients, le risque de délais de traitement plus longs, la fuite des médecins et la désertification.

« Nous faisons la même chose et nous exigeons un traitement égal. ” Ils supportent. “Sans nous, le système ne pourrait pas tenir, les citoyens ne pourraient pas absorber l’activité.” Ils exigent également reconnaissance et considération. “Nous sommes face à un mur.” Ils feront signer des pétitions et distribueront des dépliants à leurs patients pour expliquer leur activité. Ils alerteront les élus. Et fermez la porte. “Comme nous ne sommes d’aucune utilité, ils iront où ils pourront.”

Le poids de l’offre

Ils plaident leur cause en nombre. Les deux établissements représentent 80 % de l’offre chirurgicale en Charente, huit cancers sur 10 opérés en privé, traitant 49 % de l’offre de soins médicaux, chirurgicaux et obstétricaux. 80 % des traitements orthopédiques, 97 % des cataractes et 97 % des chirurgies vasculaires sont réalisés à titre privé. Saint-Joseph revendique également des soins permanents, 24 heures sur 24, en traumatologie de la main et en chirurgie vasculaire.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Finaliste CFML à un concours entrepreneurial
NEXT Abdoul Mbaye révèle sa nouvelle posture pour le régime Diomaye