Même s’il partage la même volonté que le Parti québécois (PQ) de faire du Québec un pays, le leader parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a vertement critiqué le discours du chef Paul St-Pierre Plamondon en le qualifiant de « conservateur”. En fin de semaine, le chef péquiste affirmait notamment qu’il existait une « menace existentielle » de la part du gouvernement fédéral contre les Québécois.
Selon M. Nadeau-Dubois, les propos du chef péquiste étaient pleins de ressentiment
de peur
et de catastrophisme
.
Je pense même qu’un tel discours pourrait éloigner beaucoup de jeunes du projet indépendantiste.
a-t-il déclaré mardi lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
En fin de semaine, lors du Conseil national de son parti à Drummondville, le chef péquiste s’est livré à de vives critiques à l’égard du gouvernement fédéral, qu’il accuse notamment de vouloir écraser ceux qui refusent de s’assimiler
.
Il a également laissé entendre que le prochain référendum qu’il promet de tenir lors d’un premier mandat péquiste pourrait très bien être celui de la dernière chance.
Demandé si QS se joindrait à une coalition souverainiste qui userait d’un tel discours, M. Nadeau-Dubois est resté évasif.
Ce discours ne nous parle pas à Québec solidaire. Les élections sont dans deux ans et demi. Il y a beaucoup d’eau qui va couler sous les ponts, et puis on verra en temps voulu.
Lors de la dernière campagne électorale de 2022, Gabriel Nadeau-Dubois a également utilisé une rhétorique catastrophique sur les changements climatiques en affirmant que nous étions dans la décennie de la dernière chance.
C’est vrai, et ça n’a pas très bien fonctionné […] Et j’en ai appris
il admit.
Déportations
Et exécutions
Mardi, le chef de PQ s’est défendu de vouloir effrayer les électeurs. Je décris des faits très vérifiables. Il faut faire la distinction entre la peur et les faits
» argumenta-t-il.
Paul St-Pierre Plamondon en a encore ajouté une autre couche en affirmant qu’il y avait un accusation contre le Québec
ce qui est cohérent avec l’histoire du Canada.
je le joins [l’histoire du Canada] avec la longue histoire du Québec au Canada et la triste histoire des francophones et des peuples autochtones dans ce régime d’origine coloniale. Tout cela est dans la continuité. Justin Trudeau est dans la continuité de son père, Pierre Elliott Trudeau.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a brandi en point de presse mardi matin un article de « La Presse » rapportant que le poids démographique du Québec devrait, si la tendance se poursuit, être réduit à 18 % du total canadien en 2047.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Je suis toujours surpris d’entendre les commentateurs dire qu’il n’y a aucune intention derrière cela. C’est vraiment oublier l’histoire récente, comme le rapatriement unilatéral de la Constitution canadienne sans le Québec, oublier l’œuvre de Pierre Elliott Trudeau, oublier ce qu’ont vécu les francophones dans les déportations, les exécutions, l’interdiction d’avoir une éducation en français. Ce régime a été constant tout au long de son histoire
a ajouté le chef péquiste.
Lorsqu’on lui a demandé si son discours ne dressait pas un portrait trop sombre de la situation au Québec, Paul St-Pierre Plamondon a répondu : C’est sûr qu’il y a une partie négative dans ce que j’ai dit, mais ce qui est négatif vient des décisions fédérales que je ne fais que décrire.
Misez sur la peur
Le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, n’a pas non plus retenu ses coups contre son adversaire péquiste, affirmant que son discours était clairement exagéré
, débranché
Et radical
.
Il est clair que Paul St-Pierre Plamondon […] veut miser sur la peur : la peur que le fait français disparaisse s’il n’y a pas de séparation du Québec ; la crainte qu’aujourd’hui nous soyons menacés plus que jamais par le gouvernement fédéral.
Le chef libéral a fait un lien entre la rhétorique du chef péquiste et le vote ethnique
par Jacques Parizeau lors du deuxième référendum en 1995.
Moins vindicatif que QS et le PLQle ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a tenu à souligner que la Coalition Avenir Québec faisait des gains pour le Québec tandis que le PQ attendait simplement le grand soir du référendum.
St-Pierre Plamondon et nous posons des actions concrètes pour que le Québec puisse faire des gains », « texte » : « Nous ne sommes pas résignés comme M. St-Pierre Plamondon et nous posons des actions concrètes pour que le Québec puisse faire des gains »}} » >Nous ne sommes pas résignés comme M. St-Pierre Plamondon et nous posons des gestes concrets pour que le Québec puisse faire des gains.
il a dit.