Mbour, 16 avril (APS) – Les laboratoires de surveillance des épidémies en Afrique de l’Ouest sont confrontés à un manque de ressources humaines qualifiées, à un manque d’infrastructures aux normes et à une absence de mécanismes de collaboration et de synergie pour faire face aux épidémies, a constaté le docteur Abdourahmane Sow, directeur de santé publique à l’Institut Pasteur de Dakar.
« Malgré les efforts déployés par les gouvernements et les partenaires au développement, les laboratoires de surveillance des épidémies en Afrique de l’Ouest en général ont encore des lacunes et quelques défis à surmonter », a souligné le Docteur Sow.
Ces défis, a-t-il précisé, « sont liés à la faiblesse des ressources humaines qualifiées et aux infrastructures de mauvaise qualité ainsi qu’à l’absence de mécanismes de collaboration et de synergie pour mieux faire face aux épidémies ».
Il a participé, lundi à Pointe Séréne (Mbour, Ouest), à un atelier d’échange sur l’initiative régionale ouest-africaine de renforcement des laboratoires (Projet WARIL) où participent des représentants de 16 pays d’Afrique de l’Ouest, à cette rencontre de trois jours. dont l’objectif principal est de lancer un nouveau programme de renforcement des capacités de laboratoire et de surveillance en Afrique de l’Ouest, en partenariat avec le Fonds mondial.
Le Fonds mondial a apporté « un financement de cinq millions de dollars pour une durée de trois ans pour aider les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Mauritanie à pouvoir avancer « avant d’affronter les prochaines pandémies », a indiqué son directeur général, Plaikessi Kaoudjani.
Docteur Abdourahmane Sow a indiqué que cet appui cible trois domaines prioritaires qui sont les capacités liées au diagnostic de la tuberculose, la résistance aux antimicrobiens dans ces 16 pays, ainsi que la mise en place et le renforcement du système de surveillance syndromique des maladies émergentes, afin de mieux préparer réponses aux pandémies.
Le troisième volet stratégique, a-t-il ajouté, « sera de mettre en place des mécanismes de collaboration et de coordination, de partage d’informations, de surveillance pour la région, afin de mieux se préparer aux pandémies ».
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 – Agence de presse sénégalaise – .){kind=link}