Une centaine de poissons ont été découverts morts ce samedi 13 avril sur la rivière Gélon, près de la commune de Valgelon-La Rochette, en Savoie en raison de la pollution des eaux. Un désastre pour la pêche et la biodiversité.
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C’est ce samedi 13 avril, alors qu’il effectuait les contrôles d’usage sur le Gélon, rivière de Savoie, Georges Champlong, garde-pêche de l’AAPPMA (Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques) est alerté par quelque chose d’anormal : « Je constate que le Gélon est sale, ce qui n’est pas normal compte tenu de la saison, d’autant plus qu’il n’y a pas eu de précipitations ces derniers jours »confie le garde-pêche.
Ce n’est que plus loin dans le cours d’eau qu’il découvre des poissons morts par centaines. « Au total, nous avons pêché 125 poissons morts ce jour-là : 49 truites farios, 3 truites arc-en-ciel, 72 chabots et un ombre commun »détaille le garde-pêche.
Au total, 125 poissons morts ont été récupérés dans le cours d’eau ce samedi – avril 2024
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©DR
Les bancs de poissons morts s’étendent sur près de 300 mètres, à proximité de la commune de Valgelon-La Rochette. Une véritable catastrophe pour les pêcheurs du département, d’autant que cette pollution intervient huit ans après une première pollution du cours d’eau qui a coûté la vie à des centaines de poissons.
« Nous sommes dégoûtés, lâchez le garde-pêche, C’est dix ans de travail qui tombent à l’eau, il y avait des truites de plus de 50 centimètres de long. Et en ce moment, c’est la saison de reproduction des ombres communes. C’était notre réserve naturelle ici », ajoute Georges Champlong.
Pour l’Office national de la biodiversité (OFB), au-delà d’être catastrophique pour les pêcheurs, ce massacre n’est pas sans conséquences sur la biodiversité locale.
« C’est très impactant pour la biodiversité et le patrimoine halieutique de Savoie. Ce n’étaient pas des poissons relâchés ici, ils étaient d’origine sauvage. Il y a eu une préservation du cours d’eau qui a permis aux truites de se reproduire naturellement », précise Arnaud Chartrain, chef de service à l’Aiton OFB.
D’ici la fin de la semaine, un inventaire des poissons devrait être réalisé par les équipes de la Fédération de pêche de Savoie pour évaluer plus précisément la mortalité des poissons due à cette pollution. L’AAPPMA a porté plainte à la gendarmerie et une enquête a été ouverte. Elle est réalisée par l’OFB de Savoie, pour déterminer les origines de cette pollution des eaux.
Lors de la dernière pollution en 2017, les investigations menées par l’OFB n’ont pas permis de déterminer les origines de la pollution.
