Fleuves et eaux urbaines du Grand Paris

Fleuves et eaux urbaines du Grand Paris
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L’eau visible représente désormais 2,25 % de la superficie de la métropole du Grand Paris. En documentant l’eau visible aujourd’hui ainsi que les ruisseaux et rivières anciens et en géoréférençant leurs tracés, il est possible de reconstruire des wireframes cohérents à l’échelle métropolitaine avec un modèle numérique de terrain précis. Cette reconstruction permet de restaurer les bassins versants des principales rivières (Seine, Marne, Orge, Yvette), mais aussi des ruisseaux et petites rivières existants (Croult, Morée, Petit-Rosne, Vieille-Mer, Chantereine, Merdereau, Morbras). et disparus (Ménilmontant, Charonne, Montfort, Clamart, Sèvres, Meudon, Montreuil, Châtenay…).

L’approche par itinéraires, rivières et bassins versants offre la possibilité de rendre compte des cheminements d’eau susceptibles d’accompagner les projets d’espaces publics et privés, des continuités de parcs et jardins, de ruisseaux, d’étangs, de sources, de ruissellement libre. Des redécouvertes de ruisseaux et de rivières ont été faites ces dernières années ou sont en cours. L’étude du potentiel de restauration hydromorphologique lancée par la Métropole du Grand Paris en 2023 doit permettre de poursuivre ces chantiers et de prioriser les actions.

La complémentarité des ressources et des réseaux, de l’aérien au souterrain, du naturel à l’artificiel, renvoie à une diversité de stratégies liées à l’eau en ville : préservation et valorisation de la ressource en eau, changement climatique, réseaux et écosystèmes, qualités esthétiques et ludiques… La les pistes et les outils de réflexion sur les cycles urbains de l’eau sont élargis, qu’il s’agisse des problématiques de redécouverte et d’évocation de la présence de l’eau ou des liens entre le réseau et les conditions climatiques exceptionnelles (trop d’eau ou pas assez).

Cartographier les conduites d’eau permet de se souvenir de leur beauté et de leur fragilité au fil du temps ainsi que de s’interroger sur leur devenir. Car donner une place à l’eau dans la métropole, c’est reconsidérer à la fois la géographie et l’histoire, le ruissellement et les ressources, le refroidissement et la biodiversité.

 
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