les images satellites révèlent une baisse catastrophique du niveau des barrages ! – .

Al Massira, au Maroc, a des niveaux de stockage d’eau très faibles. Ce problème n’a cessé de s’aggraver ces dernières années.
Hélder Lopes Le Portugal météorisé 16/04/2024 10h00 5 minutes

Les images satellite Copernicus Sentinel-2 révèlent la situation critique provoquée par la sécheresse au Maroc. Le deuxième plus grand réservoir d’eau du pays, le barrage d’Al Massira, chargé d’alimenter les grandes zones urbaines et crucial pour l’irrigation agricole, souffre de très graves sécheresses.

La sécheresse s’aggrave au Maroc et des images montrent l’évolution de la situation à Al Massira

Les données sont inquiétantes et indiquent qu’Al Massira, située entre Casablanca et Marrakech, ne contient désormais que 3 % de l’eau moyenne qu’elle contenait il y a neuf ans. Six années consécutives de sécheresse, exacerbées par le changement climatique entraînant des températures records et une évaporation accrue, menacent les approvisionnements en eau dans toute l’Afrique du Nord, frappant durement le secteur agricole et l’économie dans son ensemble.

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Les images satellite, capturées récemment par les capteurs Sentinel, ont été prises le même mois, mars, entre 2018 et 2024. Les mêmes données révèlent une transformation drastique du paysage, zones normalement vertes devenant arides et de couleur « jaunâtre ».

“Les images montrent clairement un changement rapide de la surface du barrage”, explique le professeur Brian Thomas, l’hydrogéologue qui a analysé les images satellite pour la NASA. “L’apparence de l’eau a également changé, indiquant des changements dans l’utilisation des terres et dans le débit de la rivière qui alimente le barrage”, ajoute-t-il.

Impacts de la sécheresse sur l’agriculture

L’impact de la sécheresse ne se limite pas à la région d’Al Massira. L’agriculture, qui représente environ 90 % de la consommation d’eau au Maroc (données 2020 de la Banque mondiale), a été durement touchée.

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État de l’armement de l’eau sur le barrage d’Al Massira le 16 mars 2024. Police : Images de Copernicus Sentinel-2 L2A.

Abdelmajid El Wardi, agriculteur dans une région proche d’Ain Aouda, près de la capitale Rabat, cultive du coton et du blé et élève des moutons et des chèvres. Cependant, il dit que les revenus agricoles ont été rares ces dernières années.

« Il s’agit de la sécheresse la plus grave que nous ayons connue dans l’histoire », déclare El Wardi. « Pour moi, l’année agricole en cours est perdue. Le manque d’eau et de nourriture a entraîné la mort de certains de ses animaux. El Wardi ajoute que même les puits voisins, alimentés par les eaux souterraines, sont quasiment à sec.

L’agriculteur a été contraint de vendre des moutons et de recourir à des prêts agricoles pour subvenir aux besoins de sa famille. En fait, les pluies récentes ont apporté un soulagement temporaire, mais pas suffisamment pour compenser des années consécutives de sécheresse.

Outre l’agriculture, La pénurie a également touché les célèbres hammams (bains à vapeur et saunas publics) du pays. Les autorités ont ordonné la fermeture de ces établissements trois jours par semaine dans les grandes villes pour économiser l’eau.

ID de la vidéo YouTube = c4rEJS80Eas

Pour faire face à ces problèmes, le gouvernement a lancé une campagne nationale pour encourager les économies d’eau. En janvier, le roi Mohammed VI a présidé une réunion sur la situation de l’eau dans le pays. Le Ministre de l’Eau, Nizar Baraka, a mis en garde contre une réduction de 70 % des précipitations entre septembre 2023 et mi-janvier de cette année, par rapport à la moyenne.

Afin de remédier à cette situation, le pays investit dans des usines de dessalement d’eau de mer. Cependant, ces installations nécessitent beaucoup d’énergie et peuvent rejeter dans la mer de l’eau salée concentrée et des produits chimiques toxiques, nuisant ainsi à l’environnement.

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Les projections à long terme indiquent que le Maroc devra continuer à s’adapter à des sécheresses plus fréquentes. À cet égard, il est important de reconnaître que les sécheresses ont toujours existé au Maroc tout au long de l’histoire, mais que le changement climatique mondial augmente leur fréquence et leur intensité, et que cette tendance se poursuivra tout au long de ce siècle.

 
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