Un rapport d’inspection de la Fédération Wallonie-Bruxelles gifle les doigts des Jeunes MR et pointe « une série de dysfonctionnements »

Un rapport d’inspection de la Fédération Wallonie-Bruxelles gifle les doigts des Jeunes MR et pointe « une série de dysfonctionnements »
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Entre bourrage des urnes, putsch et plaintes pour harcèlement, le chaos règne parmi les Jeunes MR bruxellois

Deux présidents de section locale des Jeunes MR avaient ainsi dénoncé des tentatives de pressions internes, des putschs à répétition, qui seraient en réalité, selon eux, des manœuvres visant à inscrire massivement de nouveaux adhérents dans certaines sections, de manière à faire basculer ces élections. . Un cas de plainte pour harcèlement interne a également été enregistré.

Ces accusations ont été catégoriquement démenties par le président des Jeunes MR de Bruxelles, Kévin Karena, selon qui ses opposants s’étaient mis en difficulté en ne respectant pas les statuts des Jeunes MR.

Françoise Bertieaux, ministre de l’Enseignement supérieur chargée de la Jeunesse, avait chargé l’inspection “pour faire toute la lumière” sur la situation interne au sein de Jeunes MR qui, en tant qu’organisation de jeunesse, bénéficie de subventions de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Chaos chez les jeunes MR : la ministre Françoise Bertieaux charge l’inspection “de faire la lumière” sur la situation intérieure

Les Jeunes MR ont ainsi reçu en janvier la visite de l’inspection, qui a rendu son rapport le 30 janvier. Le Libre a pu le consulter.

L’inspection formule plusieurs remarques préliminaires, soulignant « une forme de flou dans le processus d’adhésion des jeunes » aux différentes organisations des Jeunes MR.

L’inspection met en évidence le «il faut formaliser le processus d’adhésion” ainsi que “ une distinction explicite entre sympathisants et membres actifs afin de clarifier les différentes strates de participation ».

Ces propos ne sont pas anodins puisque plusieurs présidents de sections locales ont dénoncé «vagues de fausses inscriptions” ressemblant à des petits putschs entre amis.

Le cas des sections de la ville de Bruxelles, d’Ixelles et d’Etterbeek a été spécifiquement analysé par l’Inspection, qui souligne notamment le fait que « Les décisions des assemblées générales ont été prises en dehors du cadre prévu par les statuts. »

Des statuts qui peuvent, déplorent les inspecteurs, être modifiés sans qu’il soit besoin d’un quorum des membres. Une assemblée générale d’Ixelles en janvier 2024 a ainsi pu modifier les statuts de la section avec seulement 7 membres présents le… 28. La même situation s’est produite pour l’assemblée générale de la ville de Bruxelles, où seulement… 3 membres étaient présents. L’inspection constate en outre que, dans cette même section, « le cadre statutaire a été forcé »pour aboutir à la mise en place d’une coprésidence.

L’inspection pointe également le cas de quatre personnes »non inclus dans la dernière version de la liste » des Jeunes MR, qui ont néanmoins obtenu le droit de vote lors d’une assemblée générale à Ixelles en décembre dernier.

« Cette prérogative mobilisée par le président de la Fédération régionale (Kévin Karena) n’est pas prévue par les statuts et y contrevient même »note l’inspection.

Dans sa conclusion, les inspecteurs de la FWB ont noté « une série de dysfonctionnements qui méritent d’être abordés par l’association», en ce qui concerne le décret qui fixe les conditions d’agrément et d’octroi de subventions aux organisations de jeunesse.

Ils formulent enfin plusieurs recommandations, comme formaliser le processus d’adhésion, ou encore veiller à ce que les procédures garantissent la représentativité démocratique des décisions prises.

« La démocratie participative s’inscrit dans un contexte de méfiance croissante des citoyens envers la politique »

«Nous avions déjà élaboré un plan d’action»

Laura Hidalgo, présidente nationale de Jeunes MR, confirme avoir pris connaissance des conclusions du rapport d’inspection, et assure avoir agi avant même de le recevoir. “Suite à notre rencontre avec notre inspecteur, nous avons entamé une démarche de réflexion, notamment autour de la clarification des processus internes. Cela constituera l’un des éléments d’attention de notre prochain quadriennat », précise-t-elle.

L’inspection, malgré son recadrage, reconnaît en effet «la bonne volonté de l’association pour améliorer son mode de gouvernance».

« Les tensions s’apaisent »

»Les tensions se sont apaisées, des explications ont eu lieuconfirme un président de section locale. Nous sommes tous beaucoup plus calmes et unis. Et puis, ces derniers temps, Kevin Karena (NDLR : qui sera 70e sur la liste régionale bruxelloise) fait profil bas.»

 
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