Pour l’autosuffisance ovine, les éleveurs misent sur l’amélioration de la race locale et la création de fermes villageoises et communales – Agence de presse sénégalaise – .

Diourbel, 15 avril (APS) – Les éleveurs de la région de Diourbel (centre) militent pour une amélioration de la race ovine locale, tout en invitant les pouvoirs publics à réfléchir à la création de fermes villageoises et communales pour permettre aux jeunes de faire de l’élevage une activité lucrative et ainsi résoudre une bonne partie du chômage au Sénégal.

L’élevage, avec l’agriculture, reste l’une des activités les plus pratiquées dans la région de Diourbel. Dans cette zone agro-sylvo-pastorale, de nombreux jeunes ont fait leur chemin dans ce secteur qui, par ailleurs, « a besoin d’une réorganisation », selon Mor Ndao Gueye.

Selon cet inspecteur de l’éducation à la retraite, reconverti dans l’élevage, « cette activité génère du profit mais aussi de l’emploi », d’où l’importance, selon lui, « de la réorganiser au profit des acteurs ».

Aujourd’hui profondément impliqué dans l’élevage intensif après une carrière épanouie dans l’Éducation Nationale, Mor Ndao Gueye est un amoureux des animaux qui consacre du temps, de l’énergie et des ressources pour dynamiser un secteur pourvoyeur d’emplois.

Dans sa ferme nichée à Ndayane, quartier périphérique de la commune de Diourbel, il se lance dans l’élevage de vaches, de moutons et de volailles.

Le nouveau retraité observe que « le Sénégal doit s’orienter vers l’amélioration des races locales de moutons pour assurer son autosuffisance », notamment lors de la Tabaski, aussi appelée fête du sacrifice, l’une des plus grandes fêtes musulmanes au cours de laquelle le bélier est abattu.

« Je suis convaincu que l’amélioration de la race locale peut nous apporter beaucoup de satisfaction. Il faut s’inspirer de la race dite +ladoum’+ en faisant des croisements pour améliorer notre race ovine», insiste M. Guèye, déplorant également les difficultés que rencontrent certains éleveurs pour accéder à l’alimentation du bétail.

L’inspecteur à la retraite invite également les pouvoirs publics à créer des fermes villageoises et communales pour permettre aux jeunes de se lancer dans l’élevage. Il estime que « cette initiative peut résoudre une bonne partie du chômage au Sénégal ».

Cette idée de valoriser l’activité d’éleveur est partagée par Gorgui Ngom, un jeune entrepreneur qui s’est lancé dans l’embouche bovine dans le département de Bambey.

Retrouvé dans sa petite ferme en train de nourrir ses taureaux comme il le fait chaque matin, l’homme déclare néanmoins être confronté au coût élevé de l’alimentation du bétail.

Titulaire d’un baccalauréat, Gorgui Gorgui a fini par se tourner vers l’élevage après un court séjour dans la capitale sénégalaise. La foi et les idées à revendre, Baol-Baol, trente ans, réputé pour sa débrouillardise et son sens des affaires, a trouvé sa voie toute tracée dans l’élevage. Il ambitionne d’être un champion dans ce domaine qui demande « de la volonté mais aussi des moyens compte tenu du coût de l’alimentation du bétail, jugé exorbitant ».

Pour freiner le coût élevé de la nourriture, il s’est contenté d’augmenter ses récoltes habituelles de mil et d’arachides pendant l’hiver pour répondre à une grande partie des besoins alimentaires de ses animaux.

Le célibataire suggère également que l’État organise la distribution d’aliments pour le bétail, malgré les efforts déployés. Convaincu du potentiel de l’élevage, Gorgui Ngom n’a pas manqué d’inviter les jeunes à se lancer dans le secteur « pour contribuer au développement économique du pays ».

MS/SMD/OID

 
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