Le comité d’initiative “pour une première heure de stationnement gratuite en ville de Fribourg” a dénoncé lundi le “dogmatisme” de l’exécutif communal en matière de stationnement. Il a lancé sa campagne en vue du vote le 9 juin de son texte qui doit redynamiser l’économie locale.
Plus de 3.300 signatures ont été récoltées et déposées l’été dernier par les initiateurs autour du Parti des Artistes, des associations professionnelles et du TCS, avec le soutien d’une large coalition de partis de droite.
Si elle était acceptée, l’heure de stationnement gratuite entraînerait un manque à gagner de 3 millions de francs pour la ville, ont calculé les autorités fribourgeoises. Le législatif et l’exécutif municipal, majoritairement à gauche, s’y opposent.
“Ce chiffre résulte d’une simple règle de trois et nous le contestons”, a déclaré David Krienbühl, secrétaire général de l’Association fribourgeoise du commerce, de l’artisanat et des services (AFCAS), à Keystone-ATS, au nom des initiateurs. Il ne prend pas en compte, par exemple, l’utilisation plus intensive des places de stationnement qui serait faite si elle était acceptée.
“Supportable”
Au-delà de ce constat, « Fribourg peut supporter l’impact financier de l’initiative », écrivent ses promoteurs. Au cours des neuf dernières années, la ville a enregistré un excédent de recettes cumulé de 162 millions de francs.
Il est nécessaire de revitaliser la ville en donnant de l’air au commerce local et l’initiative y contribue en facilitant l’accès à l’ensemble de la population, selon le communiqué. « Certains commerces ont subi des baisses de chiffre d’affaires de 20 % ces dernières années », pointe David Krienbühl, qui met en cause « l’arsenal de mesures prohibitives mises en place par les autorités » en matière de stationnement.
Commerçants et associations critiquent la suppression ces dernières années de 600 places de stationnement (sur environ 4000 actuellement) en ville et les tarifs de stationnement «parmi les plus élevés de Suisse». Ils déplorent le manque de concertation de la part du conseil municipal.
Les initiateurs ont déjà annoncé qu’ils lanceraient probablement un référendum contre le projet de doubler le prix (à 800 francs) de la vignette de stationnement pour les habitants. “Ce sera le prochain combat”, prévient David Krienbühl.
ats/fgn
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