quatre coups de gueule du président

quatre coups de gueule du président
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Ceci est un discours inaugural “décapage” – pour reprendre l’adjectif utilisé par le préfet – prononcé par Pascal Ducrot, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) de l’Indre, vendredi 12 avril 2024, lors de son assemblée générale. Le directeur de la SARL éponyme a ainsi déploré qu’après un début d’année 2023 qui encourageait “envisager l’avenir sereinement”, LE ” dirigeants “ du pays ont, selon lui, « construit de toutes pièces une crise qui n’avait aucune raison d’exister » dans « chercher à tout prix des recettes supplémentaires ». Il a particulièrement critiqué quatre décisions.

RE 2020 : « Ça ne sert à rien d’avancer à un rythme forcé »

Cette nouvelle norme, applicable aux nouvelles constructions depuis le 1euh Janvier 2021, vise à réduire l’impact carbone des bâtiments, continuer à améliorer leurs performances énergétiques et garantir leur fraîcheur lors des étés caniculaires. «Cela fait de nous les champions mondiaux de la construction neuve respectueuse de l’environnement, ironise Pascal Ducrot. Mais cette exigence a un coût pour les Français. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous demandons le report à 2028 de la nouvelle intensification des RE 2020 prévue pour 2025. Cela ne sert à rien d’avancer à un rythme forcé, si cela signifie perdre la plupart de nos clients dans cette course folle. a toujours plus de normes. »

Zéro artificialisation nette des terres : « Trop d’objectifs contradictoires »

« Cela revient à l’aliénation volontaire de l’acte de construire. Trop d’objectifs contradictoires s’entrechoquent et conduisent à l’impossibilité de développer durablement le territoire. Considérez que ce système place les communes dans une situation intenable. La loi SRU (Solidarité et rénovation urbaine) leur inflige des amendes pour manque de logements sociaux et zéro artificialisation nette du droit foncier (ZAN) les empêche de les construire… Cherchez l’erreur ! La FFB plaide donc pour un assouplissement des objectifs de la ZAN. »

Responsabilité élargie du producteur : « C’est une double peine »

« Cette loi, qui repose pourtant sur un principe louable, prévoit une éco-contribution versée sur l’achat des matériaux, pour financer une fois pour toutes la collecte gratuite des déchets de chantier. Mais, là encore, la charrue a été mise avant les boeufs, puisque le réseau de centres de collecte n’a pas été planifié à l’avance. Pour nos entreprises, c’est une double peine : nous sommes condamnés à payer une fois pour l’achat et une fois pour le retraitement ! »

Taxe sur les véhicules de tourisme et de société : « Une absurdité »

« Nos responsables à Bercy n’ont pas trouvé mieux que d’y soumettre tous nos véhicules utilitaires de plus de quatre places. Cela revient à considérer que nos compagnons se rendent sur nos chantiers pour faire du tourisme ! L’absurdité de cette mesure serait presque risible, si son coût moyen n’était pas estimé à 5 000 € par véhicule et une TVA non récupérable à l’achat. »

Les réponses du préfet Thibault Lanxade

> Défaillances d’entreprises. « Nous sommes revenus au niveau de 2019, mais, pour le moment, les indicateurs ne s’affolent pas. Si l’on regarde les bases de l’Urssaf, nous sommes dans la stagnation. Et par rapport au niveau national, on a quand même une petite marge. »

> Un appareil dédié. « Si les faillites d’entreprises commencent à se multiplier de manière tangible, nous mettrons en place, au niveau départemental, un dispositif convenu avec la Fédération : un groupe départemental dédié à la construction, qui permettrait de faire face de manière rapide et efficace aux difficultés rencontrées par les entrepreneurs. efficacement avec tous les services déconcentrés de l’Etat, ainsi qu’avec les différentes caisses concernées, communes, banques, etc. »

>ZAN. « Il nous reste encore beaucoup d’espace à construire et à rénover dans le département. Et, s’il y avait des projets ambitieux, la région dispose d’une réserve de 600 ha qui permet d’y puiser pour construire un certain nombre de logements ou de créations qui se justifieraient sur des développements locaux importants. »

> Délais de paiement. « Je m’engage formellement à être extrêmement vigilant, même si depuis plusieurs années la courbe d’amélioration est tangible. Il existe encore quelques secteurs – notamment les hôpitaux compte tenu de leurs contraintes de trésorerie – qui peinent encore à payer à temps. En revanche, en ce qui concerne les collectivités locales et territoriales, avec la Direction générale des finances publiques (DGFiP), nous serons extrêmement réactifs si vous êtes en mesure de nous signaler les difficultés. »

 
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