Seine-Saint-Denis. Une ville oblige une propriétaire à nettoyer et lutter contre les parasites de son jardin, valide la justice

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Par Éditorial Seine-Saint-Denis
Publié le

14 avril 24 à 6h08

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Le tribunal administratif de Montreuil a validé l’ordonnance prise en décembre 2020 par le maire du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) pour contraindre l’héritière d’une maison située rue Roger-Salengro à procéder à la débroussaillage et lutte antiparasitaire de votre jardin.

Ce que dit la loi

Le maire de l’époque, Thierry Meignen (Libres !), avait ordonné à l’intéressé de procéder, dans un délai de « dix jours », à « l’enlèvement des déchets, objets et substances divers », au « curage », à « l’élagage partiel ». » des arbres et des plantes, mais aussi « désinfection extérieure » et « dératisation » de sa parcelle. L’héritier du propriétaire a donc saisi le tribunal administratif de Montreuil pour faire annuler la décision.

Dans l’« hypothèse » où la ville du Blanc-Mesnil avait déjà exécuté cet arrêté, le requérant demandait aux juges administratifs que les « frais relatifs aux travaux (…) réalisés » soient à la charge de la commune et non de la sienne, et que la municipalité est obligée de « restaurer les plantes qu’elle a détruites par ses actions ». Elle a finalement demandé 10 000 euros de réparation pour son « préjudice moral ».


« Si le propriétaire ne parvient pas à entretenir un terrain non bâti au sein d’une zone d’habitation, le maire peut, pour des raisons environnementales, lui notifier l’obligation de réaliser, à ses frais, les travaux », précise le code général des collectivités territoriales (CGCT). . « Si, au jour indiqué par l’arrêté de mise en demeure, les travaux prescrits n’ont pas été exécutés, le maire peut les faire exécuter d’office aux frais du propriétaire. »

Le propriétaire avait prévu de « déposer des cubes de mort-aux-rats »

Ces dispositions sont bien « applicables » dans cette affaire, commence par confirmer le tribunal administratif de Montreuil dans un jugement du 2 février 2024 qui vient d’être rendu public.

Pour sa défense, la requérante soutient qu’elle avait déjà « déblayé » et « éliminé les déchets » jonchant la parcelle en question. Elle avait également procédé « à la taille totale des plants pour y être soumis », mais aussi « acquis un produit de désinfection » : elle avait aussi prévu de « déposer des cubes de raticide » sur la parcelle « dans les 48 heures ».

Toutefois, « elle ne l’établit pas par les documents qu’elle produit » objectent les juges puisqu’elle a seulement fourni « deux photographies montrant le stockage de morceaux de bois dans un camion » et des « feuilles mortes » sur « le sol de la parcelle ».

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Par ailleurs, « la municipalité fait valoir, sans être contredite, que la collecte du lierre restant, des derniers détritus, l’élagage de l’arbre en bas de la parcelle, le contrôle des rongeurs et la désinfection du terrain n’ont pas été effectués. », rapportent les magistrats. Le maire du Blanc-Mesnil n’a donc commis « aucune erreur de jugement » en l’obligeant à faire ces travaux. Ses demandes d’indemnisation étaient en tout état de cause « irrecevables » pour une question de forme, la requérante n’ayant pas déposé de « plainte préalable » auprès de la commune.

CB-PressPoivre

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