Les citoyens craignent que le bois de Châtels soit « défiguré »

C’est le résumé de la solidarité du député Sol Zanetti à la marche pour protéger le boisé de Châtels au Québec.

Plus d’une centaine de citoyens se sont rassemblés samedi pour protéger le boisé de Châtels, qui appartient au Groupe Dallaire. Ce groupe immobilier souhaite notamment y construire des logements et des aménagements industriels.

Selon les Amis du Boisé des Châtels, ce dernier représente 3 fois la superficie du quartier Saint-Jean-Baptiste, soit 37 fois le Centre Vidéotron.

Samedi midi, de nombreuses familles du quartier étaient présentes, mais aussi des organismes et élus de la ville. Outre la centaine d’adultes et les dizaines d’enfants, les klaxons de soutien des automobilistes ont été nombreux.

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Marche des élus et amis du Boisé des Châtels Jackie Smith responsable de Transition Québec (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

“Je suis vraiment impressionné! Ce sont des gens qui ne sont pas militants par nature. « Ce n’est pas la bande de cinglés que je vois dans les manifestations du centre-ville », a observé Jackie Smith en voyant les habitants du quartier participer à la marche. « Vous voyez à quel point les gens sont motivés. »

« Défiguré et compartimenté »

La Ville de Québec a mis en place des consultations publiques concernant le projet d’aménagement en question, qui souhaite protéger jusqu’à 70 % du territoire boisé.

Toutefois, cette proportion comprend les cours d’eau, la canalisation d’Hydro-Québec et deux bassins de rétention. «Donc les 60% à 70%, on ne peut pas s’en réjouir», déplore Isabelle Chabot, présidente du conseil de quartier Des Châtels.

« Ce qui nous est proposé, c’est un boisé défiguré, compartimenté où ce ne sera plus le bruit des oiseaux qui nous accompagneront dans nos promenades, mais le bruit des camions », scande Naélie Bouchard-Sylvain, militante des Amis du Boisé. de Châtels.

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Marche des Elus et Amis du Boisé des Châtels (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

Les arguments avancés par les citoyens sont essentiellement écologiques. La destruction des zones boisées et des zones humides augmente le risque d’inondation, affirment les militants. « C’est le promoteur qui gagnera de l’argent, mais c’est la communauté qui paiera les inondations », résume Jackie Smith.

« Greenwashing » et « paradoxe » du Groupe Dallaire

Le Groupe Dallaire, propriétaire du terrain boisé, fait partie des membres de la nouvelle initiative Québec Capitale Climat. Le maire Bruno Marchand a même cité le Groupe Dallaire comme exemple inspirant de lutte aux changements climatiques.

«C’est paradoxal. Vous n’êtes pas un leader climatique lorsque vous envisagez de détruire au Québec un espace boisé de 200 hectares abritant des arbres matures et de la faune. C’est complètement contradictoire», affirme Sol Zanetti, député de Jean-Lesage.

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Sol Zanetti, député de Jean-Lesage, a participé à la marche. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

Selon l’élu, la participation du Groupe Dallaire à Québec Capitale Climat, « c’est pour l’image ». “Quand vous voulez voir ce que quelqu’un valorise, vous devez regarder ce qu’il fait”, ajoute-t-il. M. Zanetti reproche les mêmes incohérences au ministre de l’Environnement Benoit Charrette, qui « a déjà autorisé le remblayage de milieux humides dans le secteur boisé ».

La conseillère municipale Jackie Smith y voit un cas d’écoblanchiment de la part des différents membres impliqués dans Québec Capitale Climat. “Je pensais que c’était un terrible coup de relations publiques que de tenter de ternir l’image des entreprises.”

 
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