Troubles en Israël après l’assassinat d’un adolescent
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a chargé les forces de sécurité de mener une opération majeure visant à faire la lumière sur le meurtre de Binyamin Achimair, 14 ans, et à traduire les responsables en justice. Le corps sans vie de l’adolescent a été retrouvé samedi dans la région où il avait disparu la veille, un délit d’origine terroriste selon l’armée.
Dans un discours solennel, M. Netanyahu a condamné dans les termes les plus fermes cet « abominable assassinat » et a présenté ses condoléances aux proches de la victime. « Les forces de Tsahal, du Shin Bet et de la police sont à la recherche des lâches meurtriers et de leurs complices, quels qu’ils soient », a-t-il insisté, promettant de les poursuivre « sans relâche comme n’importe quel citoyen du pays ». “Israël victime d’un acte criminel”.
Le chef du gouvernement a ordonné le déploiement massif de tous les moyens opérationnels et de renseignement dans les localités palestiniennes autour de la zone du drame. Il a exhorté la population à faire confiance à la police et à s’abstenir de toute mesure de représailles illégale.
De son côté, le ministre de la Défense Yoav Gallant a assuré que les assassins seraient rapidement identifiés et traduits en justice. Appelant au calme, le président Isaac Herzog a salué le travail des services de sécurité qui « prouvent constamment leur efficacité » pour protéger les Israéliens, même dans un contexte particulièrement tendu.
La découverte du corps sans vie de Binyamin Achimair a déclenché ce week-end une recrudescence des violences entre les deux camps en Samarie. Selon l’armée israélienne, des dizaines de Palestiniens et de Juifs ont été blessés lors d’affrontements parmi les plus meurtriers depuis février dernier.
Le berger a été porté disparu vendredi avant que son assassinat terroriste présumé ne soit confirmé samedi, alimentant la fureur des colons radicaux. Malgré un renfort important des forces israéliennes, celles-ci ont eu du mal à contenir les excès survenus dans plusieurs localités palestiniennes.
Des actes de représailles menés par des colons juifs ont été signalés à Douma au sud de Naplouse, mais aussi à Al-Moughayir, Deir Dibwan, Beitin et Sinjil près de Ramallah selon différentes sources. Des dizaines de bâtiments et de véhicules palestiniens auraient été la cible d’incendies criminels et au moins un Palestinien aurait été tué par des émeutiers.
En retour, les Palestiniens ont répondu en lançant des pierres contre les assaillants et l’armée israélienne. Difficile cependant d’établir avec précision l’ampleur des dérives des deux côtés dans cette nouvelle flambée de violences communautaires en Judée-Samarie.
En février dernier déjà, de tels affrontements meurtriers faisaient suite à une série d’attaques anti-palestiniennes perpétrées par des colons juifs, notamment dans la ville de Houwara. L’armée israélienne a alors reconnu ses lacunes dans la prévention de ces excès.
Cette fois, l’état-major affirme avoir pris les mesures nécessaires pour ramener le calme face aux activités de ces mouvements radicaux, venus pour la plupart de colonies ou d’avant-postes disséminés dans le territoire palestinien occupé selon les informations du Shin Bet.
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