Que Dieu sauve le roi et protège notre démocratie

Que Dieu sauve le roi et protège notre démocratie
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Cette semaine, en plus d’avoir voté contre le projet de loi du député acadien René Arseneault qui voulait rendre facultatif le serment au roi, les élus conservateurs ont chanté que Dieu sauve le roi dans la salle qui est censée être celle de tous les Canadiens. Un manque de sensibilité envers l’histoire des francophones et plus encore des peuples autochtones du Canada.


Publié à 1h38

Mis à jour à 6h00

La couronne britannique qu’ils glorifient si ostensiblement traîne dans son sillage un passé raciste et xénophobe. Une histoire qui mêle colonisation, déportation et tentatives d’extermination et dont les mémoires sont encore vivantes à travers le globe.

Soyons clairs, je ne dis pas ici que ces gens n’ont pas le droit d’aimer ni même de vénérer ce sang royal. Ce que je dénonce, c’est leur exaltation de la monarchie pour rabaisser des collègues qui ne pensent pas comme eux.

Quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’histoire et aux souffrances que la couronne britannique a fait subir aux Acadiens peut comprendre pourquoi la démarche de René Arseneault était hautement significative. De plus, le député ne demandait pas que cette pratique soit éliminée. Il voulait juste que cela devienne facultatif. Alors, qu’importe vraiment à un député de l’Alberta qu’un élu acadien s’abstienne de jurer fidélité au roi Charles III ? Surtout quand cet élu conservateur peut continuer de le faire la main sur le cœur s’il le souhaite.

En vérité, parmi ces gens qui chantaient que Dieu sauve le roiil y a des esprits encore habités par des idées néocolonialistes proches du suprémacisme britannique de l’époque victorienne.

Ce que ces apologistes de la couronne disaient indirectement aux Acadiens, c’était : « Même aujourd’hui, nous ne vous laisserons pas penser autrement, car nous sommes la référence. On se donne le droit de cracher sur votre projet d’émancipation mentale en chantant les louanges de votre présumé bourreau. C’est notre manière de vous demander de vous allonger, d’accepter cette réalité et d’adhérer à notre conception de la vertu qui est bien supérieure à la vôtre. »

Chez ces personnes, nous érigeons ces croyances en modèle pour mieux contrôler les autres. Les gens disent : « Je suis contre l’avortement. Donc je ne veux pas que tu avortes. En d’autres termes, je veux avoir le contrôle sur mon corps, mais aussi sur le vôtre. Mon point de vue sur l’identité de genre est correct. Vous n’avez donc pas le droit de penser autrement. Je refuse que vous choisissiez le moment de votre propre mort, car ma religion l’interdit. »

Cette façon de voir la vie m’horrifie au plus haut point, mais je vais quitter cette saga pour vous parler d’un autre événement de cette semaine : le témoignage de Justin Trudeau devant la commission sur l’ingérence étrangère. En effet, après son interrogatoire, j’ai recommencé à me demander si Justin aimait la lecture et les livres. Quelle surprise d’apprendre lors de son témoignage que Justin ne lisait pas beaucoup ses dossiers ! Une révélation aux antipodes de ce que nous a déjà confié sa chef de cabinet, Katie Telford. Ce dernier a affirmé que Justin Trudeau avait lu absolument tous ses dossiers.

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PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau témoignant devant la Commission d’enquête sur l’ingérence étrangère mercredi dernier à Ottawa

On ne sait plus quoi croire dans cette histoire, car le Premier ministre lui-même nous a déjà dit qu’il était un grand lecteur. Le 30 décembre 2019 à Mississauga, interrogé sur ses habitudes et préférences de lecture, Justin a donné cette réponse qui restera dans les livres d’histoire qu’il ne lira certainement pas : « J’en ai tellement, je lis beaucoup, beaucoup. De nos jours, je ne peux même pas imaginer quelle réponse donner à cette question. J’ai lu beaucoup de livres très lourds sur l’économie, sur l’avenir de notre planète, sur les décisions que nous allons devoir prendre et il y en a de très bons. »

Comment quelqu’un qui aime lire des livres sur des décisions qui n’ont pas encore été prises peut-il rester aussi insensible aux notes qui lui sont remises pour empêcher des entités étrangères de déstabiliser la démocratie canadienne ?

Peut-être que Charles III, qui est le représentant de Dieu sur terre, pourra nous aider à comprendre ce mystère.

Comme si tout cela n’était pas assez grave, Justin Trudeau a déclaré qu’il considérait qu’il était « très improbable » que le régime chinois ait eu une préférence entre son gouvernement et celui des conservateurs d’Erin O’Toole lors des élections de 2021. Sérieusement, y a-t-il quelqu’un de sensé qui croit qu’entre O’Toole qui accusait directement le régime de Pékin d’avoir orchestré un génocide des Ouïghours et Justin qui marchait sur des œufs pour ne pas offenser , la Chine n’avait pas d’opinion. préféré?

D’ailleurs, que s’est-il passé lorsque la pression médiatique a finalement forcé Justin Trudeau à parler de l’ingérence chinoise ? Le président Xi Jinping lui a parlé avec des écouteurs lors du sommet du G20 à Bali. On ne sait pas exactement ce que Xi Jinping lui a dit, mais son expression non verbale démontrait clairement le manque de considération qu’il avait désormais pour le fils de Pierre Elliott Trudeau, qui était un véritable ami de l’Empire du Milieu.

Si la Chine n’avait aucune préférence entre les libéraux et les conservateurs, pourquoi perdrait-elle du temps et de l’argent à essayer de truquer les élections canadiennes ? Peut-être cherchaient-ils ironiquement à donner à Yves-François Blanchet le leadership du Canada. Depuis quand une puissance étrangère s’immisce-t-elle discrètement dans une élection sans avoir de favori ? A-t-on déjà vu un parieur parier sur un match de boxe sans se soucier de l’issue du combat ?

Si la Chine, la , l’Iran et même le Pakistan ont des ambitions sur nos élections, c’est certainement parce qu’ils voient le Canada comme le maillon le plus facile à déstabiliser au sein du G7. Autrement dit, nous sommes le laboratoire expérimental de leur grand projet de subversion des démocraties libérales en cours. Si ces députés conservateurs voulaient vraiment chanter, ce serait Que Dieu protège notre démocratie qu’ils auraient dû fredonner.

 
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