CONTRELe samedi 13 avril, à 14 heures précises, ce sera officiel. Le pont de Groléjac, en Périgord Noir, qui relie Carsac-Aillac, sera ouvert à la circulation, un an après sa fermeture pour grands travaux. Bien sûr, on ne sait pas encore qui aura l’honneur de perdre sa virginité au profit du bitume tout neuf, mais nul doute que nombre d’entre eux voudront l’exhiber.
« Un carrefour important »
La preuve : la veille, pour l’inauguration officielle, ils étaient près de 1 500 personnes à se retrouver à la structure pour danser, certes, mais pas que…
CONTRELe samedi 13 avril, à 14 heures précises, ce sera officiel. Le pont de Groléjac, en Périgord Noir, qui relie Carsac-Aillac, sera ouvert à la circulation, un an après sa fermeture pour grands travaux. Bien sûr, on ne sait pas encore qui aura l’honneur de perdre sa virginité au profit du bitume tout neuf, mais nul doute que nombre d’entre eux voudront l’exhiber.
« Un carrefour important »
La preuve : la veille, pour l’inauguration officielle, ils étaient près de 1 500 personnes à se retrouver à l’œuvre pour danser, certes, mais pas que. Il faut dire que pendant de longs mois, les deux rives de la Dordogne furent séparées.
« D’habitude, il ne faut pas oublier que, chaque jour, près de 4 500 véhicules empruntent cette infrastructure », souligne Bernard Mazet, le maire de Groléjac. “Ce pont est situé à un carrefour important”, explique Germinal Peiro, le président du Département, propriétaire de l’ouvrage. Il relie l’est à l’ouest et le nord au sud. »
Un pont qui datait de 1932 et qui avait largement dépassé Son utilité. D’abord interdit aux poids lourds, il fut ensuite simplement fermé à la circulation. Problèmes de sécurité, piste pas assez large, de nombreux aléas ont dû être résolus. Les services du Département et les entreprises mandatées ont réalisé de véritables prouesses techniques.
Les travaux des ponts du Périgord Noir avancent
Les chantiers des ponts de Groléjac et Garrit, à Saint-Cyprien, avancent bien. Ils devraient être terminés au printemps. A Groléjac, les équipes ont dû réaliser des prouesses techniques
“Mais c’est aussi une belle réussite esthétique”
«Mais c’est aussi une belle réussite esthétique», explique le président du Département. Et enfin, on voit la rivière quand elle est dessus. » Pendant près d’un an, les rues centrales des deux villages étaient très calmes. « Le centre de Carsac-Aillac était désert », reconnaît l’édile Patrick Bonnefon. C’est dans ces instants que l’on mesure l’interconnexion entre les Gourdonnais et les Sarladais. »
On aperçoit enfin la Dordogne depuis le pont.
Boris Rebeyrotte
Une répétition avant Beynac ?
On sait que remettre un micro à Germinal Peiro, c’est, sans doute, avoir droit au couplet sur Beynac. Alors, au moment de l’inauguration d’un pont, l’ancien député n’allait pas laisser passer l’occasion. Notamment en présence du préfet, sur le bureau duquel a débarqué début février le nouveau dossier de « la boucle multimodale de la vallée de la Dordogne ».
« Vous seriez déçus si je ne parlais pas de Beynac », plaisante le patron de l’assemblée départementale. Vous êtes nombreux aujourd’hui, presque autant que lors de l’inauguration de Beynac. Nous avons construit le pont de Groléjac pour améliorer la sécurité des citoyens, c’est le même problème quelques kilomètres en aval. Il est scandaleux d’en être empêché par une poignée d’opposants. Ainsi que par des petits groupes de défenseurs de l’environnement qui oublient que, dans l’environnement, il y a des hommes et des femmes. »
Près de 1 500 personnes étaient présentes pour l’inauguration.
Boris Rebeyrotte
Un discours relayé, soutenu, corroboré par les deux maires à qui le Département vient d’offrir une toute nouvelle passerelle. « Comme aurait dit Chirac, c’est un scandale », cite Patrick Bonnefon, même s’il est généralement plutôt enclin au socialisme radical bon enfant. Son homologue d’en face préférait citer Newton : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. »
Le préfet, de son côté, intervenait : « Ce soir, je ne parlerai que de ce pont que nous inaugurons », a-t-il déclaré. Et, pour une fois, l’État n’y est pour rien. Il s’agit là d’une réussite du seul ministère. » En attendant de se pencher sur le dossier Beynac.
