C’est un événement rare qui s’est produit jeudi devant le tribunal correctionnel de Loire-Atlantique à Nantes. Réuni pendant trois jours pour étudier le cas de violences subies par des nourrissons âgés de quelques semaines seulement en 2020, le tribunal a rendu une décision contraire à celle plaidée par le procureur général. Présenté comme seul coupable par le magistrat, le père a été acquitté, rapporte Ouest de la France. La mère, dont l’avocat général avait demandé la libération, a été condamnée à dix ans de prison. Stupeur.
Des séquelles toujours graves
Les faits pour lesquels ils étaient jugés remontent au mois d’août 2020. Ce jour-là, un homme aujourd’hui âgé de 35 ans appelle les urgences pour décrire les pleurs anormaux de ses jumeaux. L’enregistrement de cet appel, diffusé pendant le procès, a refroidi les personnes présentes dans la salle d’audience, rapporte Ouest de la France. Les deux enfants, qui portent encore aujourd’hui les séquelles de ces violences, présentaient alors les symptômes du « bébé secoué ».
Réfugiés politiques de Colombie, leurs parents ont été rapidement mis en cause. Mais qui, le père ou la mère, est coupable ? La défense du père a rappelé son absence au moment des faits. Quant à l’avocate de la mère, elle justifie les désarrois de sa cliente par le traumatisme qu’elle a vécu, perdant à la fois son compagnon et ses enfants, désormais pris en charge.
Le tribunal correctionnel de Loire-Atlantique a jugé que c’était bien la mère qui était coupable et l’a condamnée à dix ans de prison. Le père a été acquitté.
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