Le commerce de détail au bord de l’effondrement en Suisse ? Les acteurs du secteur tempèrent – ​​rts.ch

Le commerce de détail au bord de l’effondrement en Suisse ? Les acteurs du secteur tempèrent – ​​rts.ch
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Les fermetures de magasins de plusieurs marques en Suisse attirent l’attention sur la santé du secteur du commerce de détail. Certains s’inquiètent de la pression exercée par le commerce en ligne, mais les discours défaitistes agacent les acteurs du secteur.

«Je suis toujours très réticente à ce genre de perspectives et d’exagérations», explique Dagmar Jenni, directrice de l’association faîtière Swiss Retail. « Le commerce de détail est devenu très compétitif au cours des dix dernières années. Nous avons de nouveaux concurrents et nous devons toujours nous adapter. Ce n’est pas vraiment une nouveauté. Nous avons déjà connu une vague de faillites.»

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Selon elle, le retrait de certaines marques reflète une réduction des marges. Mais s’ils diminuent effectivement, les volumes de ventes restent très importants. Globalement, le commerce de détail continue de croître légèrement et la baisse des ventes « stationnaires », c’est-à-dire dans les magasins physiques, ne se confirme pas toujours.

Des différences selon les secteurs

En début d’année, les Suisses dépensaient même plus en magasin et moins en ligne, souligne Dagmar Jenni. Et selon elle, les magasins qui ferment sont, la plupart du temps, très vite remplacés par d’autres enseignes.

De plus, tous les segments ne sont pas logés à la même enseigne. Dans le secteur alimentaire par exemple, la quasi-totalité des clients se déplacent pour faire leurs courses. A l’inverse, dans l’électronique, environ un produit sur deux est acheté en ligne. Les ventes de vêtements et de jouets sont également très dématérialisées.

Les détaillants suisses ont bien compris ces tendances. Migros souhaite ainsi remettre l’accent sur son cœur de métier, l’alimentation, et cherche à se débarrasser des magasins spécialisés comme Melectronics.

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Vendre sur les réseaux sociaux

L’impact du commerce électronique doit être relativisé: le commerce de détail en Suisse représente plus de 100 milliards de francs par an, et la part des dépenses en ligne représente moins de 15% de cette somme.

Selon une enquête récente de l’autre organisation faîtière Commerce.Swiss, la plupart des acheteurs souhaitent surtout pouvoir combiner les deux. Pour son directeur Bernhard Egger, les deux options doivent donc être proposées.

Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’il soit nécessaire d’avoir sa propre boutique en ligne, ce qui nécessite des investissements massifs, explique-t-il. Il est possible d’utiliser des plateformes tierces, comme Galaxus ou les réseaux sociaux, pour toucher une large clientèle. « Je pense que c’est important, même pour les petites entreprises », affirme-t-il.

Les commerciaux au cœur du succès

Co-responsable du commerce de détail chez Unia, Leena Schmitter relativise également : « Cela me rappelle beaucoup le discours alarmiste selon lequel le commerce de proximité serait mis sous pression par le tourisme d’achat à l’étranger », se souvient. Elle.

“Quand on regarde les chiffres, on voit que le commerce de détail, notamment alimentaire en Suisse, se porte bien”, poursuit le syndicaliste, qui rejette les “descriptions apocalyptiques”.

Et pour elle, si le commerce suisse n’a pas à craindre la concurrence étrangère, c’est pour une raison très simple: «Les salariés font du bon travail.»

Mathilde Farine/jop

 
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