Le détenu qui s’est immolé par le feu dans sa cellule ce mardi après-midi est en mort cérébrale. Selon nos informations, l’individu a été privé de cour et n’a pas accepté cette décision. Il décide alors de se barricader et de mettre le feu à sa cellule. Il a été transféré à l’hôpital où son décès a été constaté dans un premier temps. Les médecins ont ensuite pu le réanimer et il est désormais en état de mort cérébrale.
Cet incident survient un mois après un autre incendie provoqué par un détenu dans le quartier de haute sécurité de la prison de Haren. La personne a éteint le feu avec ses vêtements. Un gardien de prison a également été hospitalisé après avoir inhalé les vapeurs.
Ces incendies à répétition surviennent dans un contexte particulièrement tendu dans nos prisons, où un préavis de grève est en vigueur depuis le 1er avril. Les syndicats prévoient de poursuivre les actions dans les prisons de Flandre la semaine prochaine. Une décision similaire devrait être prise pour les prisons bruxelloises et wallonnes.
Grève dans les prisons : cinq agents supplémentaires réquisitionnés dans les prisons flamandes
Le personnel proteste contre la surpopulation carcérale et le manque de personnel. La grève a lieu depuis le début du mois dans les prisons d’une autre province de Flandre, et pas dans toutes les prisons en même temps. “Nous continuons à lutter contre la surpopulation carcérale, les attentats, la médiocrité des infrastructures et le manque de personnel”, a expliqué Eddy De Smedt, secrétaire fédéral du SLFP. « Nous continuons également d’insister sur l’amélioration des conditions de vie des prisonniers. »
Selon le syndicat, aucune nouvelle consultation avec le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, n’est à l’ordre du jour pour le moment. “Il n’a pas demandé à nous parler, mais s’il le fait, nous écouterons ce qu’il a à nous proposer”, a déclaré M. De Smedt. « La suppression du droit de grève n’est cependant pas une option et nous n’allons pas discuter de la réquisition des agents dès le premier jour. D’un autre côté, nous voulons parler de solutions face à la surpopulation et au manque de personnel.»