La neutralité suisse, qui a suscité de nombreux débats après le début de la guerre en Ukraine, n’est “plus un sujet” au Conseil de sécurité de l’ONU, selon l’ambassadrice Pascale Baeriswyl. Elle admet en outre qu’une réforme est nécessaire au sein du corps.
“Après la reprise des sanctions contre la Russie par la Suisse, nous en avons parlé aux Nations Unies”, explique vendredi l’ambassadeur de Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU dans Le Temps. C’était, selon elle, l’occasion d’expliquer un concept approuvé dans ses grandes lignes, mais encore peu compris.
« Les explications ont été bien comprises, dit-elle. Aujourd’hui, ce n’est plus un sujet. Et la neutralité est « respectée ». Quant aux fréquentes accusations de la Russie concernant un prétendu manque de neutralité de la Suisse, «il a fallu s’y habituer», estime Pascale Baeriswyl.
Concernant l’utilité du Conseil de sécurité, paralysé selon de nombreux observateurs, l’ambassadeur concède qu’une réforme est nécessaire. Mais ce n’est qu’un « miroir de la situation géopolitique actuelle » qui inquiète Bâle.
Dans ce cas, l’espoir réside dans le système : les règles, le droit international, le droit international humanitaire, estime-t-elle. “Et le Conseil de sécurité reste le lieu où nous devons parler”, ajoute l’ambassadeur.
/ATS