Katharina Fromm veut rapprocher l’Université de Fribourg du grand public et des entreprises – rts.ch – .

Katharina Fromm veut rapprocher l’Université de Fribourg du grand public et des entreprises – rts.ch – .
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Depuis février, la biologiste Katharina Fromm est la nouvelle rectrice de l’Université de Fribourg. La banque allemande mise sur la vulgarisation et l’interdisciplinarité pour ouvrir son institution au reste de la société.

Détentrice également d’un passeport suisse, Katharina Fromm a succédé à une autre Allemande, l’avocate Astrid Epiney. Chercheuse en sciences fondamentales, elle présente donc un profil bien différent, et paradoxalement assez atypique à la tête d’une université. À Fribourg, cela ne s’était plus produit depuis le biologiste Hans Meier (1991-1995).

>> En savoir plus : Katharina Fromm élue rectrice de l’Université de Fribourg

Diffusion et vulgarisation de la science

Réputée pour créer des émissions ludiques de chimie, qui lui permettent de « transmettre son enthousiasme pour les sciences » aux jeunes, sa mission est de rendre la recherche plus accessible et de tisser des liens plus profonds avec le reste de la société. .

«L’Université de Fribourg est déjà au service de la société, puisque nous formons des jeunes qui se lanceront dans l’économie», explique-t-elle. “Mais nous allons encore renforcer le contact avec le grand public pour faire connaître un peu mieux la recherche, pour ne plus avoir autant de questions sur ce qu’on fait concrètement à l’université.”

« les domaines sont justifiés»

Pour elle, ces questions sont parfaitement légitimes. « Nous avons encore une grande partie de nos fonds qui proviennent des impôts, donc ce sont les gens qui paient les études universitaires », souligne-t-elle.

Et tandis que le monde académique est parfois confronté à des critiques sur certaines formations jugées insuffisamment professionnalisées, le docteur en chimie balaie : « Je crois que tous les domaines sont justifiés. À l’université, on apprend à réfléchir et à résoudre des problèmes, et pas nécessairement dans un seul domaine. Par exemple, un chimiste ne passera peut-être pas toute sa vie en chimie. Il travaillera également dans une compagnie d’assurance par exemple et contribuera, par sa façon de penser, à être innovant, à résoudre les problèmes de demain.

Une « vallée de la mort » pour l’industrie

Ces ponts avec le reste de la société passent également par le renforcement de la collaboration avec l’économie locale. « Dans n’importe quelle université, nous avons des recherches fondamentales qui peuvent être appliquées quelque part. Mais il y a un long chemin à parcourir avant son application », explique-t-elle.

« Il y a la fameuse « vallée de la mort » entre les découvertes en recherche fondamentale et leurs applications dans l’industrie. C’est ce transfert de connaissances de l’université vers l’économie qu’il faut renforcer », poursuit l’Allemand. « J’ai conservé mon service Recherche et Innovation que j’avais comme vice-recteur. Je crois que je suis le seul recteur en Suisse à avoir conservé un tel département, il me tient donc très à cœur de renforcer ce département. pipeline

“C’est nous qui fixons les règles du jeu”

Ces liens avec l’économie peuvent cependant s’avérer pernicieux. En janvier, La RTS révèle que l’Université de Neuchâtel emploie des chercheurs du cigarettier Philip Morris, provoquant un tollé dans les milieux de la prévention. Mais cette présence ne choque pas Katharina Fromm.

« Si cela sert à donner des exemples et à renforcer les connaissances des jeunes, pourquoi pas ? Ils peuvent donner des informations sur les technologies, sur ce qui s’applique actuellement… Par contre, il ne s’agit évidemment pas de faire la théologie d’une certaine entreprise », commente-t-elle.

Elle souligne cependant l’importance d’une réglementation stricte sur ces partenariats : « Le secteur privé n’a rien à dire sur ce que nous faisons au niveau de la recherche fondamentale. Et surtout sur les résultats. Ceci est exclu. La recherche doit rester gratuite, c’est très important.»

La rectrice estime qu’actuellement, moins de 1 % du financement de son université provient du secteur privé. « Mais cela pourrait devenir plus important à l’avenir. Et là, les règles doivent être claires et les partenariats toujours établis selon nos règles du jeu.»

Commentaires recueillis sur Pietro Bugnon

Texte Web : Pierrik Jordan

 
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