En Bourgogne, les scientifiques ont déjà constaté les effets du changement climatique sur certaines espèces ; des oiseaux migrateurs qui arrivent de plus en plus tôt, des insectes adultes qui émergent plus rapidement, de nouvelles espèces végétales ou animales qui s’installent tandis que d’autres peinent à survivre (comme le hêtre), des débourrements précoces et des fruits qui mûrissent plus tôt dans la saison. Par exemple, la lotte aime les vagues fraîches des rivières ; la hausse des températures de l’eau entraîne sa disparition de certains cours d’eau. Quant au héron garde-bœufs, que l’on pouvait apercevoir dans le sud de la France, on le retrouve désormais parmi les troupeaux de bovins bourguignons !
Par un système complexe de réciprocité, la végétation influence également le climat. Les plantes absorbent le CO2 et produire de l’oxygène ; Les zones humides comme les tourbières stockent l’eau dans le sol ou la retiennent en surface, comme les éponges, et contribuent ainsi à réduire l’intensité des crues et les dégâts causés par les crues.
Dans la Nièvre, on sait par exemple que les étangs agricoles et forestiers, les haies agricoles et les forêts riveraines jouent un rôle très important pour limiter et atténuer les conséquences des épisodes climatiques extrêmes.
C’est pour toutes ces raisons que la biodiversité joue un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses conséquences.
Le Conseil Départemental de la Nièvre a adopté une Stratégie d’Adaptation au Changement Climatique parfaitement complémentaire de la Stratégie Biodiversité, articulée autour de trois types d’actions :
- une politique des espaces naturels sensibles,
- des projets réalisés par des collégiens nivernais pour découvrir la nature,
- gestion raisonnée des bords de routes départementales.
Ces trois thèmes comportent chacun un volet pouvant être lié à la Stratégie ministérielle d’adaptation aux changements climatiques.
