la forte canicule « perturbe » les populations – Agence de presse sénégalaise

Kaolack, 8 avril (APS) – Une forte canicule sévit depuis plusieurs jours dans la région de Kaolack (centre), rendant encore plus éprouvant le jeûne du Ramadan qui touche à sa fin. Depuis le début du carême à la mi-février suivi du jeûne musulman de la deuxième décade de mars, un épisode persistant de fortes chaleurs s’est installé sur la région centrale du pays.

Les températures très élevées provoquent une chaleur forte et intense surtout pendant la journée et une grande partie de la nuit.

Une situation qui n’est pas sans conséquences sur les activités quotidiennes des populations vivant dans cette partie du Sénégal, notamment les acteurs économiques, comme les commerçants, les ouvriers, les artisans et les transporteurs.

Ce vendredi vers 17 heures, le thermomètre indiquait 39 degrés dans la ville de Kaolack. Une situation compliquée par le contraste thermique puisque, le soir, il peut descendre jusqu’à 22 degrés.

« Depuis le 3 avril, nous avons enregistré une température maximale de 46,3 degrés Celsius. Et pour le 4 avril, nous avons dû enregistrer 41,1 degrés Celsius. Les températures ont donc connu une légère baisse, car aujourd’hui (vendredi), nous avions une température de 39,5 degrés Celsius», a expliqué à l’APS Philippe-Auguste Moundor Sène, chef du service régional. de la météorologie de Kaolack.

Selon le technicien, « depuis le 2 avril, nous avions annoncé une canicule qui devait toucher le territoire sénégalais par l’est, ce qui toucherait les régions de Matam (nord), Tambacounda dont Bakel (est), Kaffrine et un peu Kaolack. (centre)”.

La forte salinisation de la région comme facteur aggravant

Au marché central de la capitale du Saloum, les effets néfastes de ce phénomène sont visibles partout. En raison de la forte canicule, les gens sont obligés de se réfugier à l’intérieur de leurs cantines pour espérer un peu de fraîcheur.

Conséquence de la hausse du thermomètre, les activités ralentissent. Seuls quelques vendeurs ambulants et clients obligés de venir faire leurs courses à l’extérieur. Sur l’asphalte presque en feu, des véhicules et des motos-taxis communément appelés défilé de Jakarta.

« J’ai connu plusieurs épisodes de chaleur intense, mais ce à quoi je assiste actuellement est sans précédent », raconte Ndèye Fatou Thiam, une vendeuse de tissus réfugiée à l’intérieur de sa cantine où s’entassent plusieurs variétés. tissus importés.

La forte chaleur est aggravée par la forte salinisation de la région, tente-t-elle d’expliquer.

Cheikh Sène, créateur de mode, estime que cette chaleur intense est arrivée au mauvais moment puisqu’elle coïncidait avec le mois de Ramadan.

« Si nous n’étions pas en période de jeûne, nous pourrions au moins nous permettre de nous rafraîchir de temps en temps pour atténuer la chaleur. Mais là, il faut y faire face, dans la souffrance. C’est très difficile de jeûner dans de telles conditions climatiques », dit-il, le corps ruisselant de sueur.

Le constat est le même presque partout dans la ville : de la gare routière « Liberté » aussi appelée « Garage Dakar », jusqu’au marché central aux poissons, en passant par la gare routière appelée « Garage Nioro ».

Plusieurs motards de « Jakarta » parlent même d’une situation « catastrophique ». Souleymane Ndao dit craindre surtout d’éventuelles conséquences sur la santé mais aussi sur les organes du deux roues, ses moyens de subsistance et de nombreux jeunes comme lui.

Le bon plan des marchands de glaces

A la gare routière « Liberté », si certains voyageurs ont osé braver le soleil de plomb, de nombreux automobilistes semblent visiblement attendre que la météo soit bien plus clémente avant de reprendre leurs activités.

“Je dois garer mon véhicule en attendant que la température baisse pour pouvoir continuer mes activités”, raconte Abdoulaye Sène, soixante ans, conducteur d’un véhicule de transport en commun.

Assis sur un tapis à côté de son véhicule 7 places, Sène attend que la météo soit plus clémente avant de reprendre la route.

« Je me suis inscrit pour un déplacement à Diourbel, mais avec la météo, je préfère attendre la rupture du jeûne, vers 19 heures, pour reprendre du service. A Diourbel aussi, il fait excessivement chaud», raconte un de ses collègues.

Avec cette forte canicule, ce sont les vendeurs de glace qui se frottent les mains, puisqu’ils ne connaissent pas de ralentissement des ventes durant cette période.

» Il y en a même qui se permettent de vendre le sac de glace entre 125 et 150 francs CFA. Mais je le vends 100 francs, ne serait-ce que pour espérer avoir la bénédiction de Dieu pendant ce mois béni du Ramadan», raconte une dame sous le sceau de l’anonymat. Selon elle, la vente de glaces se passe « très bien ».

Tenant un restaurant sur la route nationale numéro 1, précisément avenue Blaise Diogoye Basile Senghor, Ndioba, la cinquantaine avancée, propose également des glaces. Selon elle, la chaleur intense à Kaolack est « insupportable ».

Mais la vente de glace est une « aubaine » en cette période pour certaines familles, leur permettant de gagner de l’argent pour satisfaire les besoins vestimentaires de leurs enfants en prévision de l’importante fête d’Aïd-el-Fitr. la fin du mois de jeûne (Korité) qui sera célébrée mercredi dans la plupart des pays musulmans.

ADE/ASG/SMD

 
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