Le député Xavier Roseren pointe le coût de l’assurance chômage pour les frontaliers

Le député Xavier Roseren pointe le coût de l’assurance chômage pour les frontaliers
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Qui doit payer le chômage des travailleurs frontaliers ? C’est la question que le député de Haute-Savoie, Xavier Roseren, remet sur la table. Aujourd’hui, 80 000 Haut-Savoyards partent travailler en Suisse, et c’est la France qui prend en charge le coût du chômage des licenciés de nos voisins.

A l’heure où le nombre de frontaliers ne cesse d’augmenter, 500 000 Français travaillent désormais dans les pays voisins. Cela signifie que les allocations de chômage pour ces travailleurs explosent. Il s’agit d’une augmentation de 400 millions d’euros en huit ans, “ça suffit”, dénonce le député de Haute-Savoie Xavier Roseren. Car cela concerne principalement la Suisse et les 80’000 Haut-Savoyards qui y travaillent.

920 millions d’euros d’indemnisation du chômage

Entre 2012 et 2020, les fonds à débloquer par l’UNEDIC sont passés de 540 à 920 millions d’euros (chiffres UNEDIC). Xavier Roseren demande que la Suisse contribue davantage à l’indemnisation des frontaliers au chômage ou mieux encore que les règles européennes changent et que ce soit le pays qui emploie le frontalier qui paie.

Aujourd’hui, sur les 500’000 frontaliers français répartis dans les pays voisins, 43% travaillent en Suisse. Mais quand on prend le ratio de l’indemnisation du chômage, les licenciés en Suisse absorbent 70% de l’enveloppe. Car la réglementation européenne qui s’applique à la Suisse même si elle ne fait pas partie de l’Union européenne, prévoit que c’est le pays de résidence qui indemnise le chômage, et non le pays qui emploie. Et cela, compte tenu des écarts salariaux, est très défavorable à la France.

Laissons la Suisse mettre davantage la main à son porte-monnaie

La Suisse rembourse une petite partie, environ 20%. Mais pour le député de Haute-Savoie, Xavier Roseren, cela est insuffisant. D’autant plus qu’en Suisse, les salaires sont plus de deux fois plus élevés que chez nous. Le Smic y est par exemple de 4 400 euros brut pour 42 heures de travail hebdomadaire contre 1 767 euros pour 35 heures en France.

Alors évidemment, le montant de l’indemnisation du chômage étant proportionnel au salaire brut, un travailleur français licencié en Suisse coûte bien plus cher à l’UNEDIC. Alors, à l’heure où l’Etat français cherche des moyens de faire des économies pour réduire son déficit, le député haut-savoyard Xavier Roseren estime qu’il faut changer les règles et que la Suisse doit mettre davantage la main à son porte-monnaie.

#Français

 
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